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Le mariage de la duchesse de Medinaceli

Maison de Hohenlohe-LangenburgNews Gotha

Christophe Vachaudez

23 October 2023

Depuis la disparition de la duchesse d’Albe, cette ravissante jeune fille est la femme la plus titrée au monde. Le week-end dernier, la princesse Victoria Elisabeth de Hohenlohe-Langenburg, vingtième duchesse de Medinaceli, a épousé son ami d’origine franco-argentine, Maxime Corneille. Si la famille royale espagnole n’était pas représentée aux noces, Victoria a pu compter sur le soutien du roi Willem-Alexander des Pays-Bas, venu accompagné de la reine Maxima et de la princesse d’Orange, Catarina-Amalia, mais aussi de la princesse Miriam de Bulgarie et de ses deux fils, les princes Boris et Beltran de Bulgarie, des ducs de Huescar ou des marquis de Villalba, ses cousins germains, le prince Pierre d’Arenberg et son épouse, Javier Fitz-James Stuart, comte de motalvo ou encore la comtesse Hermine de Hemricourt de Grunne.

Orpheline de père depuis 2017, la mariée qui a passé ses jeunes années à Munich aux côtés de sa mère Sandra Schmidt-Polex, avait décidé d’arriver seule en calèche alors que son frère Alexander, duc de Ciudad Real et marquis de Navahermosa, l’attendait sur le parvis. L’échange des vœux se déroula à l’église San Miguel de Jerez de La Frontera et la réception eut pour cadre la finca Salto al Cielo, propriété d’amis de la famille. En effet, malgré l’intercession de sa tante, la princesse Flavia, membre de la Fondation Casa de Medinaceli, son grand-oncle, l’intraitable duc de Ségorbe lui a refusé l’accès à toutes les propriétés familiales mais aussi aux bijoux ancestraux, ce qui explique l’absence de diadème en ce grand jour. Une façon pour le seul survivant des enfants de Victoria Eugenia Fernández de Córdoba y Fernández de Henestrosa, 18e duchesse de Medinaceli, de montrer qu’il n’a de noblesse que son titre.

© DR

Des jugements ont déjà été rendus mais l’affaire qui s’éternise ne semble pas se solutionner. Depuis 1980, l’intéressé a été nommé administrateur à vie de la Fondation Casa de Medinaceli, établie afin de préserver et de faire rayonner le riche patrimoine familial. Outre la célèbre Casa de Pilatos, en plein cœur de Séville, le Pazo de Oca, un charmant manoir sis en Galice, et l’imposant Hopital de Tavera, de style Renaissance, à Tolède, la maison de Medinaceli possède de nombreux biens dans la plupart des provinces du pays. Á cela s’ajoute une collection d’œuvres impressionnante comprenant des artistes comme El Greco, Alonso Berruguete, José de Ribera (dont sa fameuse femme à barbe), Zurbarán, Goya, les flamands Antonio Moro, Pieter Coecke van Aelst, Caspar de Crayer, Franz Snyders, les Italiens Sebastiano del Piombo, Le Sodome, Salvator Rosa, Le Titien, Le Tintoret, Giuseppe Recco, Jacopo Bassano ou encore Mariano Fortuny. Depuis cette époque, l’héritage semble bloqué. Et quand la tenante du titre et ses cousins ont demandé des comptes, il se sont fait expulser de la Fondation sans ménagement par ce personnage contesté à la réputation détestable.

Les ducs de Huescar © DR

Miriam de Jordanie et ses fils les princes Beltran et Boris de Bulgarie © DR

Le frère de Victoria, Alexander de Hohenlohe-Langenburg, ses cousins, Rafael et Luis Medina, marquis de Villalba, et ses cousines, Victoria, duchesse de Santisesteban del Puerto et Casilda, comtesse de Solera, se sont toutefois unis, obtenant au terme d’une sentence rendue à Séville 20 millions d’euros, soit 4,12 millions pour chaque petits-enfants et 1,2 pour chacun des arrière-petits-enfants de Mimi. Il ne s’agit en aucun cas de monnaie sonnante et trébuchante mais bien de possessions de la Fondation qui redeviendront donc propriétés privées ou resteront dans son giron, tout en changeant de titulaire, d’où la question de la pérennité de ladite institution créée pour verrouiller toute fuite patrimoniale. Pourtant, le duc de Segorbe continue à jouer cavalier seul et à n’en faire qu’à sa tête, comme le confirme l’attitude mesquine adoptée lors du mariage de sa petite-nièce, chef de maison.

© DR

Toutefois, rien n’a pu assombrir ce jour tant attendu et Victoria est apparue resplendissante, le sourire aux lèvres, dans une tenue crème rehaussée de dentelle, de style ancien, dessinée par la créatrice Sol Prada. Nul doute que les démarches pour récupérer le contrôle de la Fondation sera long mais la nouvelle duchesse qui cultive la discrétion n’en restera sans doute pas là. En attendant, des lettres royales ont confirmé une titulature étourdissante puisque Victoria est certes la vingtième duchesse de Medinaceli, mais porte aussi les titres de duchesse d’Alcalá de los Gazules, de Camiña, de Denia et de Tarifa, marquise d’Aytona, de Camarasa, de la Torrecilla, de Tarifa, de Montalbán, de Malagón, de las Navas, de Denia, de Comares, d’Alcalá de la Alameda, de Cilleruelo, de San Miguel das Penas y la Mota, de Villafranca, de Villa Real et de Priego, comtesse de Santa Gadea, d’Ofalia, de San Martín de Hoyos, du Risco, de Prades, d’Ossona, de Castrogeriz, d’Amarante, d’Alcoutim, d’Aramayona, de Buendía, de Castellar, de Cocentaina, de Medellín, de los Molares de Moriana del Río, de Valenza y Valladares et de Villalonso, vicomtesse de Bas, de Cabrera, de Linares et de Villamur dont 10 avec grandesse d’Espagne !

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