On se rappelle encore qu'avant la finale de l'Australian Open 2002 contre Thomas Johansson une jolie grappe de blondes occupait son box... "Je suis Russe et musulman à 100%. Or, tous les musulmans sont passionnés. Nous avons du sang chaud dans nos veines", déclarait-il alors à la presse. Probablement que Safin appréciait un peu trop la vie nocturne, à laquelle il s'invitait souvent à une période où le tennis a commencé à imposer une hygiène de vie exigeante et saine à ceux qui voulaient être parmi les meilleurs ou le rester. Malgré 15 titres, dont l'US Open en 2000 et l'Australian Open en 2005, et une position de numéro un mondial pendant 9 semaines, il est évident qu'il n'a pas tiré suffisamment profit de son immense talent.
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C'est à Barcelone que Safin a suivi la majeure partie de sa formation avant de devenir professionnel, puis de raccrocher en 2009 au tournoi de Paris Bercy. Alors, quand à peine deux ans plus tard il annonce se présenter aux élections parlementaires russes pour 'Russia United' (le parti de Poutine...), personne n'y croit ! Pourtant, il obtient rapidement un siège parmi les quelque 450 membres de la Douma (la chambre du parlement russe), auprès d'autres sportifs de renom comme le boxeur Nikolai Valoeev ou l'ancien champion d'échecs Anatoly Karpov.
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"Tout ce que j'ai appris au tennis, j'ai essayé de l'appliquer dans mon autre vie d'après sport. Or, le tennis et la politique ont en commun qu'il faut savoir qui sont vos amis et vos ennemis.". Un adage qui lui aura permis de faire une brillante carrière politique durant 6 ans, démontrant par ailleurs un certain potentiel intellectuel. À son terme, Safin dira "en politique comme en tennis, il faut vivre l'instant présent et être très sûr de soi. Pour ma part, ce n'était pas difficile, surtout qu'entouré de personnes de plus de 60 ans, j'étais le plus beau...". Quand on vous disait que l'athlète politicien avait le sang chaud... !