Art Brussels 2025

Introspection américaine

Animé d’incertitudes résolument contemporaines, Justin Liam O’Brien (°1991, Flushing NY) est un peintre narratif d’une grande sensibilité. Son travail gravite autour du thème de la fragilité des relations humaines et de la place de l’individu dans un monde en constante évolution. À travers des scènes figuratives il invite à une réflexion sur l’isolement, l’identité et la vulnérabilité. Influencé par l’art classique, O’Brien a surtout étudié l’animation 3D, ce qui transparaît dans ses compositions aux aplats de couleurs très graphiques. Dans un style distinctif, ses mises en scène introspectives oscillent entre douceur et tension dans des décors imaginaires proches de la peinture métaphysique ou du surréalisme. La dualité entre liberté et contrainte dans un espace physique déterminé est récurent dans son travail et l’on aura plaisir à le découvrir dans ses nouveaux portraits intimes, réalisés pour son solo show d’Art Brussels 2025.
Semiose • stand 5D-19 • semiose.com

Les mondes fabuleux d’Aniela Preston

Se définissant elle-même comme une peintre de capriccio, Aniela Preston (°1998, Coventry) entraîne le spectateur dans un univers imaginaire, aux accents métaphysiques et oniriques. Si l’atmosphère de ses toiles peut être rapproché des décors de Giorgio De Chirico ou de Gaston Bogaert, les scènes qu’elle met en place font, elles, échos à des moments intimes du quotidien, tout en évoquant des thèmes de mythologie moderne. Les références historiques, notamment médiévales ou religieuses, nourrissent ses tableaux fantasmagoriques dans un contraste saisissant entre le fond et le véritable sujet. Ces figures classiques présentées dans des ambiances contemporaines interrogent, en effet, sur la place de l’individu dans le monde actuel. Habituée à l’œuvre picturale, Aniela Preston nous dévoilera pour Art Brussels des sculptures en céramique, tout aussi féeriques.
L.U.P.O • stand 6D-11 • lupo.gallery

Un futur contemporain

Le travail de la plasticienne Salomé Chatriot (°1995, Paris) se caractérise par la constante confrontation du monde organique face au monde technologique. Ses installations, sculptures ou images profitent des techniques numériques pour matérialiser du virtuel. Elle décrit son travail comme “une harmonie entre l’homme et la machine” et affirme qu’elle “essaie de rendre les machines plus délicates, plus fragiles et plus sensibles”. Dans cette démarche, Chatriot œuvre de manière scientifique et utilise pour ses performances des flux organiques tels que la respiration ou la circulation des fluides. À l’encontre des techno-sceptiques, l’artiste veut croire en une évolution sereine de la relation entre l’homme et la technologie. La sculpture intitulée The Whispering Desert présente un aluminium émaillé, voguant entre l’anthropomorphisme et le floriforme. En somme, l’IA dans un monde délicat !
Office Impart • stand 6C-17 • officeimpart.com

Photo de couverture : Art Brussels édition 2024 © David Plas