France, Paris
Du 03 juin 2023 au 01 octobre 2023
Ne pouvant être déplacés, selon les dispositions testamentaires du duc d’Aumale lors du legs de sa collection à l’Institut de France en 1886, les cinq Ingres de Chantilly se voient aujourd’hui en bonne compagnie. Le célèbre Portrait de Madame Duvaucey (1807), “la Joconde d’Ingres” selon Théophile Gautier, est ainsi assorti de ce que d’aucuns considèrent comme l’un des plus beaux portraits du monde : l’irrésistible Louise, princesse de Broglie, future comtesse d’Haussonville, (1842-1845) très rarement prêtée par la Frick Collection de New York.
© C2RMF Jean-Louis Bellec
© RMN-Grand Palais - musée d'Orsay - Hervé Lewandowski 08-508290
Aux côtés de La Source du musée d’Orsay, la Vénus anadyomène prend toute sa saveur, tandis que les versions (peintes ou dessinées) du théâtral Antiochus et Stratonice – commandé par le duc Ferdinand d’Orléans, fils aîné du roi Louis-Philippe – témoignent du perfectionnisme du peintre qui reprenait constamment ses compositions. Un perfectionnisme doublé d’un idéalisme, qui le conduira à déformer la réalité (pour l’embellir) et dont il fit les frais au Salon où son académisme, en plein romantisme, paraissait rétrograde… Artiste néoclassique par excellence, Ingres trouvera dans la famille d’Orléans un soutien indéfectible. Après la mort accidentelle du Prince Royal en 1842, le roi Louis-Philippe et la reine Marie-Amélie, puis leurs fils, le duc de Montpensier et le duc d’Aumale, héritier du prince de Condé (et donc de Chantilly), lui commanderont des vitraux pour leurs chapelles.
En couverture : Jean-Auguste-Dominique Ingres, Comtesse d’Haussonville, 1845, huile sur toile, 131.76 x 92.08 cm © The Frick Collection (détail).
Exposition
Ingres, l’artiste et ses princes
Dates
Du 3 juin au 1er octobre 2023
Adresse
Jeu de Paume du château de Chantilly
7 rue du Connétable
60500 Chantilly
France
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