Rédaction
04 October 2021
De nombreuses personnalités du monde culturel bruxellois assistaient à cette inauguration et la qualité des discours se devait d'être à la hauteur. On ne fut pas déçu. Tant par les allocutions amusantes et empreintes d'une vaste culture théâtrale du bourgmestre Benoit Cerexhe et de l'échevin de la culture Raphaël van Breugel que par la réponse spirituelle et émue du directeur de la Comédie Volter, Michel de Warzée.
La prestigieuse reconnaissance de Comédie Royale aurait comblé de joie et de fierté son fondateur, l'homme de théâtre complet et figure marquante du théâtre belge que fut Claude Volter.
C'est en septembre 1971, que lui et sa troupe viennent s'établir avenue des Frères Legrain à Woluwe-St-Pierre. La commune avait mis à disposition ce qui n'était alors que la salle de fête d'une école communale mais que le talent de décorateur de Volter transformera en une salle élégante de style Louis XV.
Claude Volter dans "La Reine Morte", de Montherlant © Comédie Royal Claude Volter |
Volter reste un personnage exceptionnel dans le microcosme théâtral belge. On se souvient, par exemple, de ses interprétations de personnages féminins, que ce soit en 1972 dans Colombe, la pièce d'Anouilh, dans laquelle il joua la célèbre tragédienne Alexandra ou en 1983, dans La Locomotive d'André Roussin, où il tint le rôle de Sonia (créé par Elvire Popesco en 1967...).
Michel de Warzee interprétant Churchill dans "Meilleurs Alliés", de Hervé Bentegeat (retrouvez la critique de ce spectacle ici) © Comédie Royal Claude Volter |
C'est depuis janvier 2003 que Michel de Warzée assure officiellement la direction de la Comédie Volter. Il est vrai qu'il avait déjà pris le relais dès 1997, lorsque que Volter avait subi les premières atteintes du mal qui devait l'emporter. Il faut croire que Michel de Warzée s'acquitte de sa tâche de directeur avec bonheur puisque le public est au rendez-vous et que les succès se succèdent.
© Comédie Royal Claude Volter/W:Halll |
On ne peut évoquer la Comédie Volter sans parler de son interprète féminine principale : Stéphanie Moriau. Depuis près de 20 ans, outre ses propres mises en scène, elle assume les grands premiers rôles. Parmi bien d'autres : Antigone d'Anouilh, Occupe-toi d'Amélie de Feydeau, Á L'École Rita de W Russel, Nina de Roussin, Elvire de Bernstein, Célestine du Journal d'une femme de chambre adapté de Mirbeau et le dernier en date, l'Abbesse de Wilancourt dans Le Blasphème de Philippe Madral (le prochain spectacle dès le 29 septembre).
L'exposition est à voir jusqu'au 31 octobre 2021W:HalllAvenue Charles Thielemans 93Publicité