JC Darman
28 July 2023
D’abord comme comédien (au Parc et aux Galeries), puis au Théâtre National qu’il rejoint en 1962. En 1987, il est nommé directeur du Théâtre du Parc. Sa direction y fut féconde et son choix des pièces le plus souvent judicieux. Mais c’était sans doute sa loyauté et son attachement à ses collaborateurs et à ses artistes qui déterminèrent l’adhésion et la constance du public.
Yves Larec, gentleman wallon chaleureux et sympathique, avait le don de s’entourer au mieux. Sur le plateau du Parc, on pouvait applaudir les meilleurs interprètes, mais le comédien-vedette fut assurément Jean-Claude Frison qui y tint bon nombre de grands premiers rôles. Par exemple, on se souvient que Larec (Fouché) et Frison (Talleyrand) se donnèrent brillamment la réplique dans Le Souper de Jean-Claude Brisville. Car, tout en dirigeant le Parc, Larec n’avait jamais abandonné son métier d’acteur. Bien souvent aussi il lui arrivait de mettre en scène (Feu la Mère de Madame de Feydeau) ou d’adapter (Les Rustres de Goldoni) ; autant d’activités qu’il exerça avec un très grand savoir-faire. Sous son règne aussi, les plus talentueux réalisateurs se sont succédé ; en tête desquels Jean-Claude Idée qui signa tant de remarquables mises en scène.
Le 27 juillet, au crématorium d’Uccle, le théâtre belge était bien représenté pour lui rendre un dernier hommage, un rituel que Yves, avec son sens aigu de l’humour et de la dérision, a dû apprécier à sa juste valeur.
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