Rédaction
30 November 2017
Une double culture à la fois classique et en phase avec son époque, qui explique sa longue amitié avec Karl Lagerfeld. Les deux esthètes cultivant la même passion pour l'histoire des styles et le goût de la création.
Pendant des années, Patrick Hourcade restaure et meuble les nombreuses maisons du couturier, de la Bretagne à Monaco en passant par Paris. Mais en 2000, une page se tourne avec la vente de la collection de Karl Lagerfeld. L'éminence grise, comme certains le surnomment à Paris, se consacre alors à la scénographie d'expositions et de salons, tout en commençant à dessiner des meubles avec son ami Franck Laigneau et à élaborer un travail photographique très personnel. En 2011, Patrick Hourcade expose pour la première fois ses clichés et c'est une révélation : souvent sombres et mélancoliques, ses images diffusent une attachante poésie. La même année, il présente à la Galerie du Passage une collection de luminaires baptisée Graphismes électriques. Création nourrie de références subtiles (Eileen Gray, le mouvement Art & Crafts...) mais conçue avec un œil contemporain.
Deux ans plus tard, le designer autodidacte revient avec de curieuses sculptures lumineuses en forme d'animaux : Lux animalium. Cette fois, l'humour se glisse dans la rigueur de l'ancien historien de l'architecture. Parallèlement, il continue sa recherche photographique et livre une superbe exposition : La Nuit, pouvoir de l'obscur, où la pénombre révèle tout son romantisme. Un goût pour le "flou artistique" qui s'exprime avec encore plus de maîtrise en mars dernier, dans une série de photos réalisées la nuit au Musée Rodin. Mais paradoxalement, plus ses tirages s'assombrissent, plus la quête de lumière s'intensifie dans son travail de designer : sa nouvelle collection de luminaires en pâte de cristal poudrée décline les couleurs chatoyantes. Son titre ? Big Bang. Le début d'un nouveau monde.
Galerie du Passage
20 galerie Véro-Dodat, Paris 1er
Tél. 00 33 1 42 36 01 13
www.galeriedupassage.com
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