Rédaction
05 May 2020
Un passé évocateur donc pour une entreprise qui symbolise un véritable engouement, pour ne pas dire un flamboyant retour en grâce : l'emploi du marbre dans la décoration. Si les années 1930 et l'Art déco l'avaient traité avec majesté, trouvant dans la noblesse de ce matériau le contrepoids parfait à des volumes austères, la mode était passée. Le marbre n'avait plus que des amateurs du côté du Moyen-Orient, où il était employé avec démesure, voire un certain mauvais goût. Et puis, il y a une dizaine d'années, il est réapparu et, brusquement, l'évidence de sa beauté a été flagrante. En 2010, Valérie Maltaverne, directrice artistique du studio Ymer&Malta, éditait une collection baptisée Marbre poids plume : des meubles aux lignes épurées signés de cinq designers, dont A+A Cooren. Deux ans plus tard, la salle de bain de Joseph Dirand présentée au salon AD Intérieurs faisait sensation, tout comme, dans la foulée, son décor pour le restaurant Monsieur Bleu, devenu depuis iconique. Il y eut ensuite Loulou et Girafe, deux autres adresses où le marbre a la part belle. Les décorateurs Charles Zana et Thierry Lemaire lançaient à leur tour leurs créations, puis ce fut Karl Lagerfeld qui signait une collection pour la Carpenters Workshop Gallery. Aujourd'hui, le jeune designer belge Sébastien Caporusso succombe, lui aussi, à la tentation (à découvrir en mars au salon Collectible), tandis que les Marbreries de la Seine étendent leur offre. Habituée à répondre aux demandes les plus exigeantes, la société vient de créer le département M Éditions, afin de fabriquer et de présenter des pièces de designers émergents, à raison de trois expositions par an. Premier à inaugurer ce concept, Francesco Balzano qui a imaginé pour l'occasion la collection Dolce. Des meubles tout en courbes à l'élégante séduction : entre antique revival et dolce vita.
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