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Dans cette mise en lumière du travail de douze artistes belges et italiennes, de leur cheminement artistique et de leur expérience personnelle, nous assistons à la disparition des frontières entre les Beaux-Arts et l’art populaire.

Depuis 2011, le duo (Fien) Muller & (Hannes) Van Severen se consacre à la création de meubles et objets sculpturaux en jonglant avec les formes géométriques, les matériaux et les couleurs. Pour célébrer cet anniversaire, les parties historiques du Design Museum Gent, accueillent leur travail et leur parcours, présentés à travers le regard de dix personnages clés qui ont contribué à les déterminer. Dans la grande salle située au rez-de-chaussée, les pièces sélectionnées font écho à une centaine d’autres œuvres du musée. C’est aussi une occasion de découvrir ce lieu avant sa fermeture temporaire pour travaux d’extension.

Derrière la façade Art nouveau de la maison Van Dijck signée Gustave Strauven, dans le quartier des squares à Bruxelles, se cache un visage d’un autre style, celui, postmoderne, d’un bâtiment atypique, imaginé à la fin des années 1980 par l’architecte Michel Poulain. Longtemps occupé par une petite école de langues, il vient d’être investi par le talent du galeriste et curateur Jean-François Declercq, qui n’en est pas à son coup d’essai.

De la plus petite particule à l’immensité des galaxies les plus lointaines, en passant par les phénomènes remarquables du système solaire ou la composition des planètes, le Cosmos est une source d’inspiration pour tous les arts. Le design n’échappe pas à cette fascination pour l’Univers. Luminaires sphériques qui s’inspirent de la lumière astrale, tapis avec motifs organiques circulaires évoquant la diffusion émise par la lune, meubles expérimentaux en régolithe imprimé 3D ou en aluminium simulant la roche lunaire, la magie opère dans cette exposition évoquant un voyage spatial.

Son inauguration a donné lieu à un carambolage mondain comme Paris n’en avait plus connu depuis longtemps. Mais les trésors de la collection du cheikh Hamad bin Abdullah Al Thani exposés à l’hôtel de la Marine – dont l’ouverture avait déjà suscité un engouement justifié -, avaient de quoi exciter la curiosité. Les 120 pièces couvrent 5000 ans de civilisation. Tête de pharaon de la XVIIIe dynastie, ours en bronze de la dynastie des Han, tête de reliquaire Fang-Betsi, coupe à vin de l’empereur Jahângîr, les vitrines sont dignes du Louvre et la visite est encyclopédique.

“Peu étudié, peu publié, encore plus rarement exposé, le dessin joaillier reste méconnu du grand public.” Attesté depuis la Renaissance, il constitue pourtant l’étape primordiale de la création d’un bijou. Après trois ans de recherche, L’École des Arts joailliers lui consacre une exposition réunissant des œuvres allant de 1760 à la Première Guerre mondiale, et notamment les merveilleux croquis de Lalique provenant du fonds Van Cleef & Arpels. Signés Arp, Cocteau, Derain, Ernst, Matta, Picasso et Tanning, ce sont les Bijoux d’artistes, chefs-d’œuvre des Ateliers Hugo, qui sont, quant à eux, à l’honneur à la Galerie Pierre-Alain Challier.

Grande figure de l’art informel européen, Alberto Burri (1915-1995) est connu pour ses recherches constantes sur les procédés et les matériaux non conventionnels. C’est aux expérimentations graphiques que s’intéressent ici Alexandre et Richard Fleury. Dessins, eaux-fortes et aquatintes, sérigraphies… réalisés en partie avec la collaboration de maîtres-graveurs et chalcographes émérites, révèlent la primauté de la recherche des effets de matière et de transformation mêlant hasard et maîtrise, tels les Combustioni (Combustions) ou les terres craquelées (Cretti) réalisés à la suite du tremblement de terre ayant secoué la Sicile en 1968.

Artiste française basée à Bruxelles, Carlotta Bailly-Borg élabore un langage singulier aux accents surréalistes et développe une œuvre plastique où se télescopent des éléments empruntés à la mythologie, à la culture pop, au classicisme ou aux représentations érotiques japonaises. Cette première exposition solo, imaginée en deux actes (à Bruxelles et à Bâle), réunira des œuvres inédites de l’artiste, ainsi que des pièces iconiques, emblématiques.

Artiste plasticien queer basé à Bruxelles, Ugo Woatzi représente des espaces à la fois réels et imaginés, entre liberté et restrictions. Son processus de collaboration illustre les désirs et les luttes de sa communauté. Ensemble, “iels” créent un monde plus sensible et ouvert, s’échappant et se confrontant aux réalités des structures hétéronormatives qui divisent. Ses images, à la fois tendres et provocantes, traduisent un sentiment d’amour et de conflit, une nostalgie universelle.

Élève du sculpteur Charles Auffret, David Daoud (Liban, 1970) puise son inspiration dans la nature et l’art pariétal. Ses thèmes de prédilection se rapportent au temps qui passe : l’exil, le voyage, l’éloignement, la nostalgie, l’absence et l’éternité. “La mélancolie, David Daoud dit la rechercher, la vouloir, tant elle nourrit son âme de sensations : ‘cet état d’être, cette tristesse qui cherche à être lumineuse’ est au cœur de sa création. Son geste final est en même temps caresse et regret d’une caresse.” (Carla Yared)

Comment devient-on l’un des artistes les plus célèbres au monde ? Comment créer un style qui survit au temps et aux imitations ? Cette exposition réunit des œuvres signées Andy Warhol, ainsi que des pièces réalisées par des personnalités qui ont inspiré sa production. On retrouve ses grands classiques : de Marilyn à Mick, en passant par les soupes Campbell’s. L’ensemble présenté met en évidence l’imagerie aux couleurs vives de la culture Pop. Des photos manipulées et améliorées devenues de véritable icônes.

La galerie s’associe à Swenden Studio pour créer une expérience sensorielle unique, à travers la rencontre de l’art et du goût ! Ils associent leurs domaines d’expertise, les arts plastiques pour l’un et la gastronomie pour l’autre, autour d’un concept inédit réunissant six artistes et six grands chefs étoilés. Cette proposition inédite sera déclinée en deux volets, dans les galeries de Paris et de Bruxelles et dans les six restaurants. Coup de cœur pour le duo formé par Rachel Labastie et Christophe Hardiquest. Deux volcans, à leur manière…