Maxime Delcourt
26 June 2018
On reproche de plus en plus aux festivals d'avoir des programmations uniformisées, de se copier les uns les autres et, finalement, de ne pas se mettre en danger. Il suffit de voir la liste des artistes les plus présents en 2018 (entre Eddy De Pretto et Bigflo & Oli, programmés presque une trentaine de fois) pour comprendre que les places sont limitées. La chance de la Belgique, toutefois, c'est de proposer des évènements aux ambitions et aux moyens suffisamment variés pour séduire tout le monde.
Derrière les mastodontes de l'été (Dour, Rock Werchter, Pukkelpop, Les Ardentes ou Couleur Café) et leur capacité à réunir tout ce que le monde de la pop music a de plus séduisant (Gorillaz, Jack White, Young Thug, George Clinton, Arcade Fire, Kendrick Lamar, Massive Attack, etc.), on trouve en effet tout un tas de festivals, pas forcément moins imposants ou armés financièrement, mais aux angles peut-être plus spécifiques. Pensons ici au Gent Jazz Festival, qui associe une fois de plus les cadors de la note bleue (Pharoah Sanders, Melanie De Biaisio) à quelques figures pop incontournables (David Byrne, Selah Sue, Baxter Dury), aux Francofolies de Spa, toujours idéal pour prendre le pouls de l'état de la scène francophone, ou Deep In The Woods qui, du 7 au 9 septembre, invite les mélomanes amoureux de la nature à se nicher dans le domaine de Massembre, au cœur des Ardennes, le temps d'un week-end de trois jours dédié à l'indie-pop et aux activités en famille.
Du côté de Bruges, le Cactus Festival fait lui aussi dans les parcours alternatifs, programmant aussi bien en têtes d'affiches le compositeur minimaliste Nils Frahm que la dream-pop noircie de Slowdive, la soul moderne de Sampha que les tubes pop ensoleillés de Témé Pan (dont Eventail.be faisait le portrait ici). Une programmation atypique, diront certains, mais qui vient surtout témoigner de la diversité des propositions en Belgique.
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