L'ouverture du Louvre Abu Dhabi consacre l'institution comme composante majeure d'un district culturel en cours de constitution, où l'antenne du Louvre doit côtoyer d'autres musées – notamment le Guggenheim Abu Dhabi griffé par Frank Gehry, qui attend désespérément le lancement des travaux, et le Musée national Zayed conçu par Norman Foster, projet dont le British Museum vient cependant de se désengager – mais aussi des universités, plusieurs hôtels, terrains de golf et résidences de luxe. Si ce mailleton émirien du Louvre est le premier musée né d'un accord diplomatique, c'est également le premier à avoir suscité pareille levée de boucliers de la part de conservateurs, réfractaires à la mondialisation et à la marchandisation de la culture.
Il accueille une collection couvrant tous les pans de l'histoire de l'humanité depuis la préhistoire, en insistant sur les interactions entre populations et les expériences partagées. Sont venus s'y ajouter des prêts temporaires d'institutions françaises, au rang desquels citons La Belle Ferronnière de Léonard de Vinci, qui vient du Louvre, ou La Gare Saint-Lazare de Claude Monet et Le Fifre d'Édouard Manet, prêtés par le Musée d'Orsay.
La coupole du Louvre Abu Dhabi fait tomber une “pluie de lumière” sur la sculpture arborescente de l’artiste Giuseppe Penone. © Luc Castel |
Y aller : Les mois les plus favorables pour un séjour à Abou Dhabi sont de novembre à avril ; vol quotidien direct depuis Bruxelles (6h50) avec Etihad Airways : www.etihad.com
À lire : Jean-François Charlier (dir.), Louvre Abu Dhabi. L'album des collections, Paris, Skira, 2017 ; Alexandre Kazerouni, Le Miroir des cheikhs, musée et politique dans les principautésdu golfe Persique, Paris, PUF, 2017.
Ile de Saadiyat, Abou Dhabi
Exposition inaugurale : D'un Louvre à l'autre : naissance du Musée du Louvre
www.louvreabudhabi.ae
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