Christophe Vachaudez
10 November 2023
C’est à bord du carrosse du jubilé de diamant que le souverain et la reine Camilla ont rejoint le palais de Westminster. Réalisé en Australie, il fut livré à la reine Elizabeth en 2014 et concentre toutes les technologies actuelles, des vitres électriques, caméra à 360°, climatisation et suspensions hydrauliques. Il concentre aussi toutes une série de symboles puisqu’il abrite un contrepoids de Big Ben, les fragments d’un mousquet utilisé à la bataille de Waterloo et d’avions de chasse Spitfire et Hurricane.
© Guy Bell/Shutterstock
Á son arrivée, le Roi revêt le manteau rehaussé d’hermine et coiffe la couronne impériale amenée spécialement de la Tour de Londres. Ornée de 2868 diamants dont le Cullinan II de 317,4 carats, de 273 perles, de 17 saphirs dont celui des Stuarts totalisant 104 carats, de 11 émeraudes, de 4 rubis et du fameux spinelle du Prince Noir, elle fut utilisée pour la dernière fois lors du couronnement. Quant à la reine Camilla, elle arborait la robe portée lors du couronnement, et, pour la première fois, le somptueux diadème exécuté en 1820 pour le roi Georges IV. Porté depuis lors par les reines Victoria, Alexandra, Mary et Elizabeth II, il scintille de 1333 diamants et se compose de quatre croix pattées en diamants alternant avec les symboles végétaux de l’Angleterre, de l’Irlande et de l’Écosse, à savoir la rose, le trèfle et le chardon.
© Victoria Jones/PA Wire
Après que l’huissier du bâton noir ait rempli son office, le couple royal, précédé par Lord Stirrup brandissant l’épée d’état, se dirige vers le trône, transporté depuis l’abbaye voisine de Westminster. Dans l’assistance, on reconnait la duchesse de Wellington, née princesse Antonia de Prusse, grande amie des souverains, la princesse royale, en uniforme, la comtesse de Lansdowne et Lady Keswick, dans leur office de dames d’honneur, les pages déjà aperçus lors du couronnement avec parmi eux Arthur Elliott, un petit-neveu de Camilla, ou encore Teresa May, ancienne Première Ministre. Également présents, les Majors Ollie Plunkett et Jonathan Thompson, que leur physique avantageux a transformé en coqueluches des réseaux sociaux.
© Justin Tallis/PA Wire
© Leon Neal/PA Wire
Grands absents, les princes de Galles qui, selon le palais, remplissaient ce jour des engagements officiels. La chambre des Communes au grand complet écoute alors religieusement le discours du trône avalisé par le gouvernement et contenant, cette année, un hommage à la reine Elizabeth II. L’écrit donne la direction que va prendre la politique britannique durant les prochains mois. Au terme de cet exercice annuel, le Roi et la Reine ont regagné Buckingham Palace. Cette année, des manifestants avec le panneau jaune déjà vu barré de Not My King s’étaient rassemblés près du Parlement. Bien que minoritaires, les partisans d’une république se font entendre depuis l’avènement de Charles III. Moins populaire que sa mère, le Roi continue néanmoins à assumer son rôle contre vents et marées, fidèle à son serment.
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