Rédaction
22 June 2022
Le marché de la décoration d’intérieur de luxe devrait atteindre les 92,6 milliards de dollars d’ici 2027. On observe depuis la pandémie une volonté d’investir davantage dans son intérieur avec un besoin de trouver des pièces de mobilier et des objets de décoration plus authentiques et plus éthiques. À la différence d’autres secteurs, l’artisanat d’art, le design et les manufactures traditionnelles n’ont pas encore pleinement pris le virage du digital. Les créateurs, contrairement à d’autres métiers, passent énormément de temps à imaginer des pièces uniques et à les concevoir dans leurs ateliers – des activités qui limitent les ressources pour se rendre visible en ligne ou de s’adonner au suivi administratif et commercial de son entreprise.
Création de Gayle Warwick pour Meillart © DR
Les créateurs et leurs ateliers restent donc mal connus car peu visibles, pour les particuliers comme pour les professionnels. Alors que les métiers du savoir-faire mériteraient de connaitre une croissance forte dans le contexte actuel, leur développement est freiné par un déficit de visibilité, des contraintes logistiques liées à la nature des pièces ou encore le manque de temps pour assurer un service client qui réponde aux attentes légitimes de clients exigeants.
Pour soutenir et développer ces métiers d’excellence, Meillart a construit une marketplace digitale qui permet d’une part aux créateurs de rendre visible leur savoir-faire à travers une page profil dédiée et d’autre part à des clients, particuliers et professionnels, de découvrir une sélection de créateurs, d’acheter directement leurs œuvres ou d’entrer en contact avec ceux-ci pour des commandes sur-mesure. “Redonner le pouvoir aux créateurs de créer et rétablir la relation entre l’acheteur et le créateur nous parait essentiel pour créer une véritable communauté, dans laquelle celui qui achète devient le partenaire de celui qui crée” explique Marie d’Hoffschmidt, co-fondatrice de Meillart.
La table de chevet Mica, du créateur Kostia © DR
Meillart propose à la vente des pièces qui servent à meubler, décorer et éclairer son intérieur, de la flûte à champagne au canapé : des objets d’exceptions, uniques, inédits et sélectionnés avec le plus grand soin. Le point commun entre les poufs de Lorenza Bozzoli, les tables de Victoria Episcopo, le fauteuil d’Alexander White ou Kostia, qui dessine des meubles-sculptures maniant bois noble, bronze et laque, est le savoir-faire. Les produits présentés sur Meillart cherchent d’abord à célébrer ces compétences exceptionnelles et ensuite à proposer une offre d’un type nouveau. “Mon oeil s’affine au fur et à mesure du temps et des rencontres pour créer un univers authentique et cohérent qui puisse répondre aux aspirations de clients internationaux et leur partager une vision du monde célébrant la créativité, le talent et le rêve” se félicite Marie, l’entrepreneuse de 27 ans.
L’éventail des créateurs est varié, de l’artisan Alain-Saint-Joanis qui perpétue le savoir-faire de la maison familiale depuis plus de trois générations, à la manufacture de Gien qui fête ses 200 ans cette année ou encore Lobmeyr, une cristallerie autrichienne de renom qui a notamment réalisé les douze lustres de la majestueuse entrée du MET Opera de New-York.
Les lustres de Lobmeyr, au MET, à New-York © DR
De l’envoi d’échantillons, au suivi de projets allié à une expertise unique, Meillart offre également une solution aux clients pour les aider à personnaliser leurs commandes et à faire réaliser des pièces sur-mesure. « Le grand avantage de travailler avec des artisans d’art et des designers, c’est que la majorité de nos pièces sont produites sur-mesure pour nos clients » explique Alfred de Franssu, l’autre co-fondateur de la marque. « Cela donne donc la possibilité de réaliser des pièces uniques que l’on ne retrouvera nulle part ailleurs.»
Durant ces 18 derniers mois, Meillart a rassemblé une communauté de 150 artisans d’art, designers et manufactures traditionnelles et propose plus de 25.000 objets à la vente pour un total de 500.000 euros de transactions et des livraisons à travers une quinzaine de pays. Pour accélérer encore sa croissance sur les six prochains mois, l’entreprise s’est rapprochée de Thibaud Elzière, entrepreneur et investisseur à succès, pour capitaliser sur son expertise tech et son intérêt croissant pour l’artisanat d’art et le design. “J’ai découvert l’artisanat avec Iconic.house (retrouvez un article détaillé sur Iconic.house dans notre numéro de l’été ! Abonnez-vous), le projet que j’ai lancé avec mon frère. Ça m’a ouvert les yeux sur un monde passionnant que je connaissais peu. La rencontre avec Marie et Alfred a été une révélation et j’ai décidé d’apporter un soutien humain et financier à cette aventure en particulier et plus largement, aux métiers des savoir-faire d’excellence.“
Si Meillart ambitionne de devenir la plateforme de référence dans le marché de la décoration en ligne, cette levée de fonds est également une première étape pour renforcer son offre, améliorer la technologie de sa plateforme et recruter les meilleurs talents dans son équipe. Car Marie et Alfred en sont persuadés : “Le véritable luxe se trouve du côté des métiers d’art parce que c’est là qu’on retrouve un subtil mélange d’authenticité, d’ingéniosité et la noblesse d’un geste au service de créations incomparables. Meillart a pour vocation de contribuer pleinement au développement de cette filière en ligne, en faisant l’éloge du beau, du talent et de la pièce d’exception.“
Photo de couverture : Alexander Whyte – Fauteuil Monroe © DR
Sur internet
Publicité