François Didisheim
10 December 2024
Le sujet peut se révéler fort confus pour qui n’est pas un initié : « Chez DCH, nos avocats sont formés dès le début de leur carrière à la complexité de ces enjeux et encouragés à faire preuve de créativité juridique pour préserver les valeurs patrimoniales et familiales au travers des structurations privées et entrepreneuriales dont ils ont la charge » nous explique Karolien Haese, avocate et administratrice chez DCH. « Parallèlement, nous sensibilisons nos clients à l’idée qu’une gestion patrimoniale pérenne ne devrait pas reposer sur la croissance financière comme principal levier de sa durabilité. Un patrimoine privé incarne avant tout une vision personnelle de son propriétaire, avec une volonté de transmission incluant des valeurs familiales, entrepreneuriales et sociétales qui doivent nécessairement être intégrées aux réflexions ». Voilà un positionnement aux antipodes de ce que l’on a habitude de voir et d’entendre et qui permet une autre approche, fort intéressante.
Pour Karolien Haese, avocate associée chez DCH, un patrimoine quelle qu’en soit la nature ou la valeur, ne devrait jamais être un fardeau ou une angoisse pour la famille. © DCH Avocats/DR
Une autre idée reçue sur le patrimoine est que ce dernier est immobile. Or, c’est tout le contraire : « Un patrimoine est “vivant” et il évolue sans cesse dans un écosystème familial, entrepreneurial et social changeant » ajoute Karolien Haese. « À ce titre, il peut être fragilisé par de nombreux facteurs et contraintes dont le possesseur n’a pas toujours la maîtrise. Or, ce sont paradoxalement ces contraintes, de valeurs ou de droit, qui sont à la source d’une volonté de planifier son patrimoine pour en atténuer les effets. »
© DR/Shutterstock.com
Enfin, le patrimoine familial se transmet souvent par l’héritage. Mais, attention, ici aussi il y a des subtilités : « Nous rappelons aussi qu’un héritage n’est jamais un droit acquis. Même si la liberté de disposer de son patrimoine est partiellement encadrée dans certains pays, comme en Belgique où la quotité disponible (libre) est de 50 %, cela ne signifie pas que l’héritier dispose d’un droit inaliénable sur la succession de ses parents, qui demeurent fondamentalement libres dans leurs choix de valeurs et d’argent. Il est indéniable que l’héritage creuse des inégalités selon les fiscalités appliquées et les mécanismes de redistribution en place. Une part importante des fortunes en Europe a, d’ailleurs, été transmise à la génération X sous le bénéfice d’une fiscalité allégée, avant que les gouvernements n’augmentent les droits de succession et le contrôle en réponse à cet enjeu. Par ailleurs, dans nos sociétés valorisant la méritocratie, les héritiers de la génération Y se trouvent injustement étiquetés comme profitant d’un confort matériel obtenu sans efforts personnels, générant une jalousie sociale appelant à la dénonciation ». Les questions sont donc nombreuses et les réponses jamais simples ou simplistes.
Alors pour découvrir tous les précieux conseils qu’à DCH à vous donner, rendez-vous dans le magazine Lobby ici.
Newsletter Lobby du 29 novembre 2024, rédigée par Charles-Albert de Romrée et François Didisheim, fondateur de Lobby. Retrouvez la revue des cercles du pouvoir, ici