Rédaction
25 February 2020
Projeté dans la série « Berlinale Special », Hillary est un documentaire de 252 minutes réalisé par Nanette Burstein, une New-Yorkaise spécialisée dans les biopics. La curiosité est d'autant plus intense qu'on a parlé récemment d'une implication plus intense de Madame Clinton dans la campagne présidentielle qui vient de démarrer (certains lui prêtent l'intention de soutenir Bernie Sanders, qui fut son rival en 2016 dans le camp démocrate).
Comme on peut aisément l'imaginer, celle qui fut naguère Secrétaire d'Etat n'aurait jamais consenti à patronner ce film si elle avait le sentiment qu'on y parle d'elle d'une façon défavorable. Ne vous attendez donc pas à des révélations explosives ou à des invectives à l'adresse de tel ou tel opposant politique. Nanette Burstein n'a pas choisi une narration de type chronolgique. Elle insère dans son récit des moments pris sur le vif au cours de la campagne présidentielle, tout en évoquant la carrière de l'étudiante surdouée Hillary Rodham, qui n'allait pas tarder à retenir l'attention d'un certain Bill, futur gouverneur de l'Arkansas. Inutile de dire qu'on ne s'attarde guère ici sur les escapades conjugales du jovial joueur de saxophone, ni sur certains épisodes fâcheux de la campagne présidentielle d'Hillary (sa collaboratrice principale, Huma Abedin, était mariée au politicien new-yorkais Anthony Weiner qui s'est fait pincer à plusieurs reprises pour avoir envoyé des sextos à diverses jeunes femmes.
© William J. Clinton Presidential Library |
Le couple a dû se séparer en août 2016). Au total, on retient du film de Nanette Burstein une image plutôt positive de l'ex-first lady : une intellectuelle brillante, énergique, volontaire, mais aussi une personne terriblement contrôlée qui ne baisse jamais vraiment la garde. Vu sa longueur (4 heures 15), il est évident que ce documentaire n'est pas destiné à passer dans les salles de cinéma. Il sera diffusé par des chaînes de télévision comme une mini-série, et je viens d'apprendre qu'il a été acheté pour la Belgique par la VRT.
Jusqu'à présent, le cinéma asiatique n'avait eu qu'une présence discrète dans cette 70e édition de la Berlinale. Mais j'observe avec un vif plaisir que les choses changent à partir de ce mardi. Le Coréen Hong Sangsoo présente ce matin son 24e film, The Woman Who Ran (La Femme qui courait), annoncé comme un petit bijou par quelques uns de mes amis qui l'ont vu en projection privée avant le Festival. Et je m'enchante à l'idée du retour à Berlin, après quelques années d'absence, du génial Taïwanais (né en Malaisie) Tsai Ming-Liang, dont nous verrons jeudi Rizi (en anglais : Days). Le soleil se lève toujours à l'Est !
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