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Cédric Klapisch : « La Cinetek est faite par les gens du cinéma pour des gens qui aiment le cinéma »

Corinne Le Brun

02 December 2020

© Jonathan Rebboah/PanoramiC/Photo News

Plateforme VOD dédiée au cinéma du XXe siècle disponible en France depuis 2015, la Cinetek a pour vocation la diffusion du patrimoine cinématographique. Elle est ouverte en Belgique !

Tous les films - des grands classiques du cinéma français et international, et des films moins connus - présentés sur la plateforme sont choisis et commentés par des réalisateurs du monde entier. Chaque mois, un nouveau cinéaste compose sa cinémathèque idéale et dévoile 50 films, réalisés avant 2005 et qui ont eu une influence sur son travail.


Nous pouvons parler de chefs-d'œuvre, on ne les compte plus. Dans le mille, parmi 860 films recensés: « À bout de souffle » de Jean-Luc Godard, mais aussi "Wanda" de Barbara Loden, "Accatone" de Pier Paolo Pasolini, "L'Atalante" de Jean Vigo, ou encore "Eraserhead" de David Lynch, entre autres... Tous ces films qui font partie du patrimoine culturel. Nous avons l'embarras du choix et c'est sans doute pour cela que la Cinetek maintenant disponible en Belgique (et au Grand-Duché du Luxembourg) est vraie une caverne d'Ali Baba du 7e Art (films, documentaires, interviews....). Entrons-y avec Cédric Klapisch, un des réalisateurs fondateurs du projet.


Eventail.be - Quelle est la vocation de la Cinetek ?
Cédric Klapisch - On essaie de garder des films qui ont plus de quinze ans. La Cinetek fête ses cinq ans. C'est un succès énorme, pas du tout gagné au départ. Parmi les monstres de la VOD que sont Amazon et Netflix, la Cinetek est une niche faite pour les gens qui sont intéressés par la notion culturelle du 7e art. Le premier confinement a fait exploser la plateforme. Depuis le deuxième, le démarrage est très fort. Malheureusement, la Covid-19 met en valeur l'utilité de véhiculer des films aussi par Internet. La plateforme était déjà ouverte en Allemagne, en Autriche et maintenant au Grand-Duché du Luxembourg et en Belgique. Nous ouvrirons la Cinetek en Espagne et en Italie. L'idée c'est de devenir européen dans les cinq ans qui viennent et de partager la Culture avec un grand C.

- Le catalogue propose aussi des films pour enfants
- Nous proposons deux listes: "moins de 7 ans" et "moins de 12 ans". J'ai trois enfants et j'ai essayé de ne pas leur montrer que des films qui passent à la télé. Pas facile de proposer des films en noir et blanc! Mais quel bonheur de regarder ensemble « LesTemps Modernes » de Charlie Chaplin ! Les films sont un moyen de partage, surtout, au moment de Noël : "Les demoiselles de Rochefort", "Peau d'âne", "Le corsaire rouge" de Robert Siodmak sont des films merveilleux à faire découvrir à nos mômes. Dans les années soixante, j'adorais "Fanfan la tulipe" de Christian Jacque. En le montrant à mes enfants, cela leur a forcément plu. Du coup cela ne vieillit pas, comme Chaplin.

- Des films belges?
- J'aime beaucoup le cinéma de Jaco Van Dormael, Félix Van Groeningen. Les frères Dardenne ont inventé un style très ancré dans la réalité. Nous avons plusieurs films de Chantal Akerman. Lukas Dhont nous a aidés à sortir en Belgique. J'aimerais mettre "Un soir un train" d'André Delvaux, un film d'une autre époque,

- La Cinetek fait-elle le poids face à Amazon et Netflix ?
- Amazon a quelques œuvres classiques que les utilisateurs ne regardent pas beaucoup. Les amateurs de Truffaut préfèrent regarder ses films sur la Cinetek qui est complètement dédiée à ce type de cinéma d'auteurs. En tant que cinéma de patrimoine, on n'est pas des concurrents d'Amazon, on ne joue pas dans la même cour. Les visiteurs de Netflix ne regardent pas la même chose. On forme une communauté. Cela existe sur les plateformes musicales : Daft Punk aime des musiques, Madonna en aime d'autres. Le concept selon lequel des réalisateurs recommandent des films qu'ils aiment fonctionne bien aujourd'hui. La Cinetek est faite par les gens du cinéma pour des gens qui aiment le cinéma.

- On annonce la réouverture prochaine des cinémas. Comment voyez-vous l'avenir des salles?
- J'ai conscience que des salles vont fermer mais je suis presque sûr que le plaisir de voir des films en salles ne va pas disparaître. Aller au cinéma est une sortie collective dont on a tous besoin. Je reste optimiste. Nous traversons un passage menaçant et dangereux avec la pandémie mais je suis convaincu qu'il y aura de nouveau un plaisir de retrouver les salles de cinéma. J'ai fait une expérience intéressante lors d'une sortie scolaire avec mon fils de dix ans. Nous avons vu "Chantons sous la pluie" en salles. Je connais le film par cœur mais je ne l'avais vu au cinéma. Le plaisir est décuplé sur grand écran, avec des gens. On s'émeut, on rit ensemble sur un film. Son effet est complètement décuplé, même après la projection. Le plaisir n'est pas pareil dans un salon ou dans une salle de cinéma.

- Quel est votre prochain film ?
- "En Corps", un film sur la danse que je dois tourner en janvier. Les tournages continuent. On y croit. Le personnage central est interprété par une danseuse de l'Opéra de Paris, aux côtés d'autres danseurs. Denis Podalydès, Muriel Robin, François Civil font partie du casting. Cécile de France était prévue, finalement non. Je suis un grand admirateur des acteurs belges, de ce qu'ils apportent dans le cinéma français.


Formules d'abonnement :
• à La location 2,99€ (sd) ou 3,99€ (hd)
• à l'achat 7,99€ (sd) ou 9,99€ (hd)
• abonnement à la sélection du mois 1 thématique, 10 films par mois
• abonnement mensuel 2,99€ / mois sans engagement essai de 7 jours offerts
• abonnement annuel 30€ / an
 
www.lacinetek.com/be

Enora Antoine, a girl's best friend

Mode & Accessoires

Dans un monde où les bijoux scintillent autant que les rêves, il n’y a pas de doute : les diamants restent l’incontournable complice de toute femme. Après tout, comme le chantait si bien Marilyn Monroe, “Diamonds are a girl’s best friend”. Mais au-delà de leur éclat, ces pierres précieuses sont bien plus que de simples accessoires ; elles incarnent l’élégance, l’histoire, et un certain art de vivre. Une philosophie qu’Enora Antoine incarne à la perfection, avec ses créations qui marient avec brio savoir-faire traditionnel et audace contemporaine, offrant à chaque bijou une touche unique, digne des plus grandes icônes de la mode.

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