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Nonante-cinq : la valse émotionnelle d'Angèle

AlbumangeleBelgian BandMusiquemusique popPOP

Maxime Delcourt

08 December 2021

Sorti avec une semaine d'avance, ce deuxième album confirme la faculté de la Bruxelloise à composer des tubes voués à devenir de fidèles amis, auprès de qui on aime revenir, encore et encore.

Depuis la sortie de Brol en 2018, le nom d'Angèle n'a jamais vraiment quitté le fil de l'actualité. On l'a vu poser pour Channel, faire des apparitions au cinéma (Annette, Toy Story 4), remplir les plus grandes salles d'Europe, entamer des duos avec des stars internationales ("Fever" avec Dua Lipa), tourner en Amérique et faire l'objet d'un documentaire Netflix, simplement nommé Angèle.

Tout n'a pourtant pas été tout rose pour la Bruxelloise, 26 ans, qui profite de son deuxième album pour épancher ses peines, dévoiler ses failles et délaisser les mélodies enjouées. À l'exception de "Bruxelles je t'aime" et "Pensées positives", portés par des refrains optimistes et obsédants, Angèle expose son spleen : sa rupture avec l'humoriste Marie Papillon, ses pensées noircies par les aléas du quotidien ("Démons", en duo avec Damso) et le vide existentiel qui semble être l'inévitable conséquence d'une vie de star.

La Belge n'est pas la première à témoigner d'un rapport paradoxal à la célébrité (de Bowie à Nekfeu, de Kurt Cobain à Stromae, la liste est longue), et c'est peut-être là le point faible de Nonante-cinq, "Taxi" et "Tempête" n'apportant rien de foncièrement nouveau à cette problématique - si ce n'est de jolies ritournelles qui accrochent l'oreille. « D'ailleurs, je ne peux pas m'empêcher/De composer comme exutoire/Racontant ma vie privée/Et puis ensuite de m'en vouloir », chante-t-elle, impudique, presque désolée de passer aux yeux de certains pour une enfant gâtée.

L'erreur serait toutefois de ne voir en ce deuxième long-format qu'un simple journal intime, nombriliste et mégalo. À travers ces douze nouveaux morceaux, c'est en effet la première fois que l'on a l'impression de connaître intimement Angèle, toujours aussi à l'aise lorsqu'il s'agit de résumer des sentiments complexes en une phrase simple et pourtant puissante : « On s'habitue à tout/Sauf peut-être à perdre ce qu'on aime ». Sans doute moins immédiatement séducteur et joliment naïf que Brol, Nonante-Cinq, c'est là tout son charme, demeure malgré tout traversé par une évidente efficacité pop : celle propre aux grandes mélodistes qui, en trois minutes et trente secondes, parviennent à toucher autant l'intime que l'universel.

Territoires inexplorés

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Comme son père Yves Gastou, qui mélangeait dans sa galerie Arbus et Challe, Poillerat et Hiquily, Victor Gastou aime soutenir des artistes de notre époque.

De provenance impériale et royale

Chroniques royales

Sotheby’s avait déjà proposé une partie de la collection à l’automne passé, voici que la vente de novembre à Genève poursuit la dispersion de cet ensemble exceptionnel issu de la branche cadette de la famille de Wurtemberg. Á cela s’ajoutent des bijoux des maisons de Bade et de Bavière mais aussi un somptueux collier provenant de l’écrin des marquis d’Anglesey. Ce négligé totalisant plus de 300 carats fut porté aux couronnements de Georges VI et d’Élisabeth II et son histoire a de quoi intriguer puisque les glands terminaux proviendraient du fameux collier de la reine, celui que refusa Marie-Antoinette et qui fit pourtant un tel scandale. Á n’en point douter le bijou date du XVIIIe siècle et si certains témoignages corroborent l’association à l’infortunée souveraine, il faut rester prudent. Quoiqu’il en soit, il illustre à merveille l’opulence de la cour du roi Georges III et fait preuve dans son porté d’une modernité étonnante. Flexible à souhait, il pourrait allègrement dépasser les deux millions de francs suisses et sortir d’une famille à qui il appartient depuis au moins 250 ans !

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