Bertrand Leleu
24 December 2024
À la fin du XVIIIe siècle, les Hollandais de Nieuw Amsterdam, la future New York, célèbrent chaque année Sinterklaas. Si la Saint-Nicolas est célébrée par les Néerlandais, la fête de Noël est la plus appréciée des Anglais qui dominent alors les jeunes États-Unis. Quelques années plus tard, le désormais nommé “Santa Claus” apparaît dans un récit de Washington Irving paru en 1809, Histoire de New York. À la fin du récit, Santa Claus promet de revenir chaque année avec son char céleste chargé de cadeaux. Ainsi est né le mythe. Ensuite, c’est le caricaturiste Thomas Nast qui donnera au personnage son allure joufflue et joviale de vieux monsieur barbu dans les tribunes du Harper’s Weekly. Un siècle plus tard, en 1956, le célèbre peintre et illustrateur Norman Rockwell décide de s’emparer du père Noël, non pour le figurer comme chacun pourrait s’y attendre, mais dans une représentation nettement plus crue : la défroque dans laquelle il apparaît aux yeux des enfants le jour de la triste “révélation”. Star des illustrateurs dans les années 1940-1950, Rockwell dut se justifier auprès de nombreux parents et critiques qui l’accusèrent alors de traumatiser toute une génération !
Photo de couverture : Norman Rockwell, Discovery, 1956 © Norman Rockwell