Thomas de Bergeyck
16 January 2020
Que de défis attendent nos « royaux d'Europe » en cette nouvelle année. Chez nous, c'est la politique qui aura fait le lit des tracasseries royales en 2019. Et ce n'est pas terminé : on attend toujours un exécutif en bonne et due forme au sommet de l'état ! À Londres, il s'agit d'oublier au plus vite cette seconde annus horribilis qui aura été pour la monarque de 93 ans une véritable épreuve : la santé devenue préoccupante de son consort d'époux, les dissensions avec son petit-fils Harry, le Brexit et ses épisodes à rebondissements, et bien sûr l'affaire Andrew-Epstein et ces liens entre le duc d'York et le défunt milliardaire américain abuseur de jeunes filles.
Le prince Andrew lors de sa dernière visite à Bruges © |
Au Luxembourg également, l'année fut pénible : des soucis de santé pour la grande-duchesse Maria-Térésa, forcée d'écourter sa présence à plusieurs moments officiels suite à une opération au genou ; la disparition du patriarche, le grand-duc Jean, en avril dernier, souverain durant 34 ans, ancien héros de guerre et qui rendait si fier ses petits-enfants.
© Pool/Cour Grand-Ducale/Photo News |
Mais le rayon de soleil salvateur est apparu en même temps que la barbe blanche de Saint-Nicolas, le 6 décembre dernier : la grande-duchesse héritière attend un heureux événement ! Une aussi belle nouvelle prompte à raviver les cœurs meurtris d'une année par trop assombrie. Ainsi donc, les tourtereaux de l'an 12 ont-ils pris leur temps avant d'offrir un héritier à la dernière Cour grand-ducale de la planète.
La naissance est pour le mois de mai, et peu importe qu'il s'agisse d'un garçon ou d'une fille puisque de toute manière, en vertu de la modification du règlement interne de la Maison de Nassau du 20 juin 2011, il ou elle montera un jour sur le Trône. Si l'événement permet surtout au pays de se perpétuer au-delà d'Henri, puis de Guillaume, c'est avant tout une belle tranche de vie qui s'inaugure pour ce jeune couple d'une sympathie sans failles, toujours disponible pour évoquer « son » Luxembourg et, à plus forte raison, évoquer projets et quotidien au service du grand-duché.
© Philippe Perusseau/Allpix/Photo News |
J'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de les côtoyer, au cours d'événements privés puis à l'occasion de leur mariage, que nous avions retransmis en direct depuis Luxembourg-Ville et dont l'émotion était telle qu'il nous a été demandé de poursuivre le direct, retardant ainsi, chose rarissime, le début du journal de 13 Heures. Puissent Guillaume et Stéphanie être des héritiers sereins, le devoir accompli. Mais d'abord et avant tout des parents comblés, car ils se préparent au plus joli des miracles.
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