Thomas de Bergeyck
22 November 2021
Les faits, c'est d'abord le retour tant attendu de Charlène, après des mois d'absence pour cause de "complications" au niveau de la sphère ORL, sans davantage de précisions. Ces traitements ont nécessité une convalescence qui a privé la Princesse d'un retour par avion en principauté. À peine rentrée, on annonce qu'elle reste auprès de ses proches mais pas au Palais, à 300 mètres de là, dans un appartement sis au-dessus d'une ancienne chocolaterie. Pour prendre du recul, et surtout du repos. La Fête nationale approchant, on sent bien que quelque chose ne va pas.
D'ailleurs la Princesse brille par son absence à la messe d'action de grâces et au balcon du palais en ce 19 novembre, jour de liesse à Monaco. Et dont le thématique, justement, était celle de la célébration des dix ans de mariage du couple souverain. Un communiqué lapidaire demande au peuple et à la presse de les laisser tranquille. Mais finalement, acculé et confronté à un faisceau invraisemblable de rumeurs, qui vont du cancer à une séparation pure et simple en passant par le covid ou de prétendus traitements de chirurgie esthétique, le Prince choisit d'expliquer. Il prend un media spécialisé dans le people et précise que son épouse se repose, à l'étranger, et qu'elle s'est faite interner à sa demande pour un repos physique et psychologique de quelques semaines. Demande qu'elle a pu personnellement formuler face au Prince, et en présence de ses frères et de sa belle-sœur. Elle séjournerait dans un centre suisse pour soigner des addictions, croit savoir un journal français. Addiction sans doute liée aux médicaments qui sont devenus le quotidien de la souveraine depuis ses soucis orl.
Une fois encore, le Prince doit faire taire les bruits les plus fous, et répondre à une interview qui touche là, et plus que jamais, à la vie privée.
Les enfants du couples se montrent solidaires face au comportement difficile à expliquer de leur mère, la princesse Charlène © Bestimage/Photo News |
Incontestablement, cette situation m'inspire un sérieux malaise : on aimerait tellement hurler, avec eux, au respect de l'intimité, des affaires de famille, car il est vrai que nous y avons tous droit. À côté de cela, nous avons les enfants du couple, Jacques et Gabriella qui font passer des messages à leur maman (« Tu nous manques, maman », « Nous t'aimons ») sur de grandes pancartes brandies au balcon du Palais, lieu symbolique par essence du pouvoir et de la tradition. Comme si, à travers eux, le principal intéressé voulait, lui aussi, faire passer un message en utilisant la sphère publique et sa plus belle "fenêtre de tir" que constitue la fête nationale. Il n'y a pas de bonne méthode pour défendre son pré carré. Parler ? Ou se taire, comme le recommandent les Anglais au travers de leur sacro-saint « Never explain, never complain » ?
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