Christophe Vachaudez
03 February 2025
Alors que le prince William et son épouse rencontraient à Londres des réchappés de l’Holocauste, notamment Yvonne Bernstein et Steven Franck, que la princesse de Galles avait pris en photos en 2020, le roi Charles III avait rallié la Pologne, cette fois sans la reine Camilla. Le souverain est retourné au Centre communautaire juif de Cracovie où il a prononcé un discours avec ces mots : « C’est un moment où nous nous rappelons jusqu’où l’humanité peut sombrer lorsque le mal est autorisé à prospérer, ignoré trop longtemps par le monde ». Il s’est ensuite rendu au camp d’Auschwitz-Birkenau où il a retrouvé les autres chefs d’État.
© British Royal House
Charles III a ensuite visité le musée qui retrace l’odyssée de ce lieu qui a connu tant de souffrances et d’atrocités, lui dont la grand-mère, la princesse Alice de Battenberg, s’est vue décerner à titre posthume le titre de “juste parmi les Nations”, en 1993. La mère du prince Philip est d’ailleurs enterrée dans l’église orthodoxe de Sainte-Marie-Madeleine, sur le Mont des Oliviers, à Jérusalem.
© Polaris/Photo News
© Bestimage/Photo News
Aux côtés du monarque, on reconnaissait le roi Frederik et la reine Mary de Danemark, le roi Philippe et la reine Mathilde, le roi Felipe d’Espagne et la reine Letizia, le roi Willem-Alexander, la reine Maxima et la princesse Catarina-Amalia des Pays-Bas dont c’était le premier engagement officiel à l’étranger, le prince héritier Haakon de Norvège, la princesse héritière Victoria de Suède et les grands-ducs héritiers de Luxembourg.
© Bestimage/Photo News
C’est le 27 janvier 1945 que l’armée soviétique s’empara d’Auschwitz-Birkenau, l’un des plus grands camps de concentration de l’Allemagne nazie (il s’étendait sur près de 200 hectares), situé à soixante kilomètres de Cracovie. Elle délivra près de 7000 prisonniers alors que six millions de juifs avaient déjà péri dans un génocide d’une cruauté implacable. Après que quatre survivants aient pris la parole, les donateurs qui permettent au musée de fonctionner furent remerciés et un historien prononça un discours qui fut suivi de prières. On récita le Kaddish, puis le Psaume 42, et les dirigeants du monde entier furent alors invités à déposer une bougie devant un wagon vide qui servit à la déportation des juifs. Une émotion intense étreignait chacun des participants à cet hommage dans un camps qui vit périr 1,1 million de juifs, un drame sans nom.
Photo de couverture : © Bestimage/Photo News
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