Christophe Vachaudez
17 February 2025
Le programme a débuté par un volet officiel puisque l’épouse du roi Philippe a été reçue par le président Rodrigo Chaves, en poste depuis 2022, et la première dame Signe Zeikate, en charge du Programme de développement pour les pays pauvres mis sur pied par la Banque mondiale. La réception de bienvenue a eu pour cadre la capitale San Jose, une ville située au centre du pays, qui compte 357.000 habitants.
© Philip Reynaers/Photonews
Entourée de nombreuses équipes de presse, la Reine a ensuite découvert une plantation de café, principale ressource du pays, où travaillent, pour une durée déterminée, des migrants venus des pays voisins. Grâce aux “Casas de Alegria”, ils peuvent emmener leur famille car les enfants sont pris en charge dans ces maisons qui organisent des activités et assurent leur éducation. Le pays en compte désormais 42 sur tout le territoire. Mathilde a ensuite rencontré les habitants de Desamparados, un quartier défavorisé de la banlieue de San José. Très attentive au sort des plus précarisés, elle a visité un lieu d’accompagnement pour enfants. Afin de briser la glace, Mathilde a participé à des ateliers de bricolage et a même dansé, tout en échangeant en espagnol avec ses jeunes interlocuteurs.
© Philip Reynaers/Photonews
Le lendemain, rendez-vous était pris avec un service de garde d’enfants installé au cœur de Tirrases, un district du canton de Curridabat, non loin de la capitale. Une fois encore, la reine a pris plaisir à jouer avec les petits pensionnaires. L’après-midi aura été plus marquant puisqu’elle est allée à la rencontre de migrants qui lui ont conté leur parcours, semé de meurtres, d’agressions et de menaces. Très troublée, la Reine s’est livrée lors d’une rare interview, témoignant du calvaire enduré par les plus jeunes qui ne sont pas préparés à vivre autant de drames.
Suite à la politique américaine, des réfugiés ont rebroussé chemin et la fondation Llovera essaie de réparer de petits êtres en souffrance bloqués à la frontière avec le Panama, à Paso Canoas. Certains se sont confiés à cette dame blonde venue de Belgique, mère de quatre enfants. Lors de son dernier jour au Costa Rica, Mathilde a rejoint l’Université pour la paix (UPEACE) qui dépend de l’ONU et qui, depuis quarante ans, propose un cursus basé sur l’éducation à la paix. Le campus est entouré par la réserve naturelle du “Parc de la Paix”, une forêt secondaire, dernier vestige dans la vallée centrale du Costa Rica. Á noter qu’il s’agit du seul pays tropical à avoir réduit la déforestation, grâce à un programme révolutionnaire de paiement pour services environnementaux (PSE).
© Philip Reynaers/Photonews
La Reine a ensuite tapé la balle, jouant au football et au volley avec des enfants de quartiers moins favorisés de San José écolés par des policiers bénévoles qui les initient aux sports. Voilà qui clôturait cette visite faisant suite à celles conduites par Mathilde au Vietnam ou encore au Bangladesh, des nations davantage confrontées à la pauvreté en comparaison avec le Costa Rica souvent appelé la “Suisse de l’Amérique latine” !
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