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La reine Marie de Roumanie à l'honneur au Palais du Tau

News Gotha

Christophe Vachaudez

29 April 2019

© Musée Peles

[caption id="attachment_21809" align="alignnone" width=""]La Reine Marie de Roumanie par Philip de Laszlo, 1924[/caption]Au coeur de la bonne ville de Reims, le palais du Tau prête ses murs à une exposition consacrée à la reine Marie de Roumanie.

Cette ancienne résidence archiépiscopale et lieu de séjour des rois de France quand ils se faisaient couronner est aujourd'hui accessible au public grâce au Centre des monuments nationaux qui a choisi de mettre en lumière cette souveraine d'exception dans le cadre de la Saison France-Roumanie. Souvent théâtrale dans ses apparitions, cette femme de caractère a un tempérament éminemment artistique, se frottant elle-même à la création, assurant la promotion de ses compatriotes, s'imposant enfin comme une ambassadrice de premier plan pour un pays créé de toute pièce.

Couronnement de Marie de Roumanie et Ferdinand 1er, 1922 © Musée national d'histoire de Roumanie 

Petite-fille de la Reine Victoria par son père et du tsar Alexandre II de Russie par sa mère, Marie Alexandra Victoria naît le 29 octobre 1875 à Eastwell, en Grande-Bretagne. Personne ne se doute du destin qui va lui être réservé... entre ombres et lumières, consécration et tragédie. Son ascendance impeccable en fait un parti de choix pour le prince héritier de Roumanie, Ferdinand de Hohenzollern-Sigmaringen, qu'elle épouse en 1893. Le couple aura six enfants, trois fils et trois filles : les princes Carol, Nicolas et Mircea, et les princesses Élisabeth, Marie et Ileana. Le roi Carol Ier meurt le 10 octobre 1914. Cousin de Guillaume II, il sympathisait davantage avec l'Allemagne. toutefois quand Ferdinand monte sur le trône, l'influence de Marie, pèse dans la balance et le pays rejoint le camps des Alliés.

Cape de couronnement de Marie de Roumanie © T.Chapotot 

La nouvelle reine entend jouer pleinement son rôle et elle deviendra le soutien le plus fidèle de son mari. Parallèlement, elle animera le mouvement de résistance et s'illustrera comme infirmière au front. Au terme du conflit, la Reine sera instrumentale dans la création de la Grande Roumanie. Le couronnement de 1922 marque l'apogée du règne. La cérémonie qui a lieu à Alba Julia s'inspire librement du luxe et du cérémonial de l'empire byzantin pour lequel la reine nourrit une vraie passion.

Couronne de la Reine Marie de Roumanie © T.Chapoto

La couronne de Marie, réalisée en France est exposée au Palais du Tau, non loin du somptueux manteau d'apparat. Ferdinand meurt cinq ans plus tard, et Marie doit alors composer avec son fils aîné dont le comportement la déçoit profondément. Entretemps, sa fille Marie est devenue reine de Serbie tandis que son autre fille s'est unie au roi de Grèce. Elle s'occupe de ses petits-enfants et profite des palais de Cotroceni à Bucarest et de Pelisor à Sinaia qu'elle s'est fait construire alors qu'elle était princesse héritière.

© DR

Á cette époque, elle s'est investie dans la promotion dans l'Art nouveau, montrant un goût prononcé pour d'autres styles tels que le néo-Renaissance, le néo-gothique et le néo-byzantin. Impératrice médiévale ou bergère filant la laine, Marie s'invente des univers romanesques qui se traduisent dans ses choix architecturaux et décoratifs. Amoureuse de bijoux, elle peint et dessine, s'essayant à l'enluminure dans le sillage de la reine Élisabeth, tout en écrivant des contes. L'exposition survole le parcours artistique et diplomatique d'une personnalité hors du commun, au ré d'objets créés par la souveraine ou directement associés à elle.

Á voir, à Reims, au palais du Tau
Jusqu'au 28 juillet 2019
www.palais-du-tau.fr

La brutalité poétique de Jean Grisoni

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Transatlantique Crayer Street Evening à Bruxelles

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À l’occasion de son 20e anniversaire, la Banque Transatlantique Belgium a organisé, le 17 septembre dernier, la Transatlantique Crayer Street Evening avec pour thème “l’art et le design dans l’automobile”. Quelque 750 invités ont participé à cette soirée événementielle pour laquelle la rue de Crayer avait été privatisée et fut le théâtre de plusieurs shows de voitures de toutes époques qui ont ravi les amateurs de belles mécaniques. © Violaine le Hardÿ de Beaulieu

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De provenance impériale et royale

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