Christophe Vachaudez
07 September 2020
Silhouette impeccable, sourire ravageur, l'épouse du roi Abdallah n'a rien perdu de ce charme qui lui a valu le titre de la reine la plus glamour décerné par les magazines les plus tendance de la planète. Mais ce serait insultant de réduire Rania à cet aspect sophistiqué de sa personnalité puisqu'elle travaille sans relâche dans un pays pris d'assaut par les réfugiés, une contrée dont la stabilité doit beaucoup à la détermination du souverain hashémite.
La reine en compagnie des femmes de la tribu des Baqalwis © DR |
Si la reine est devenue ambassadrice de l'UNICEF et s'investit dans le domaine de l'enfance depuis des décennies, elle s'attache aussi à promouvoir l'image et la place des femmes dans des communautés souvent conservatrices, elle qui a choisi de mener son combat cheveux au vent.
© DR |
Elle s'intéresse à la microfinance, souhaite aider au développement de l'artisanat et apporter son soutien à l'esprit d'initiative de ses compatriotes, sillonnant inlassablement la Jordanie et le monde, en tant que porte-drapeau d'un peuple souffrant des conflits qui déchirent les contrées voisines. Rania visite les camps de réfugiés, toujours plus nombreux sur le sol national, des Rohyngias du Myanmar aux Syriens et aux Irakiens ayant fui les affres de la guerre. Les 29 prix qui lui ont été décernés récompensent pour la plupart ce travail qu'elle accomplit maintenant depuis 27 ans aux côtés de son époux.
La reine et le roi de Jordanie avec leurs quatre enfants © Royal Hashemite House of Jordan |
Née au Koweit, de parents palestiniens, Rania Al-Yassin étudiera à l'Université américaine du Caire la Gestion des Affaires. Un diplôme en poche elle rencontrera le prince Abdallah de Jordanie lors d'une fête chez des amis. Le fis aîné du roi Hussein tombe sous le charme et il faut seulement quelques mois pour que les fiançailles soient officialisées. Quatre enfants viendront couronner cette union sans nuages : les princes Hussein et Hashem, les princesses Iman et Salma. Quelques mois avant sa mort, le roi Hussein modifie les règles de succession et nomme son fils Abdallah au détriment de son frère le prince Hassan. Nous sommes en 1999 et Rania passe alors de l'ombre à la lumière, devenant l'atout précieux d'une nation sans cesse menacée.
Depuis, surfant sur la technologie, elle assume avec amusement son titre de reine du net, décerné pour ses dix millions de suiveurs sur Twitter et ses 17 millions sur Facebook, une consécration pour une souveraine qui représente si bien un pays à l'histoire prestigieuse, essayant de concilier tradition et modernité, entre Orient et Occident.
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