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Peugeot 9X8, des griffes sur la piste

AutomobileEventail MaiLifestylePeugeot

Stéphane Lémeret

24 May 2022

Ce pourrait être le titre d’un Michel Vaillant, mais c’est en réalité la promesse d’une marque dans une discipline qu’elle a dominée. Peugeot va, en effet, revenir en endurance, et donc dans la course la plus exigeante du monde : les 24 heures du Mans.

En décembr 2019, les instances de la FIA ont validé le tout nouveau règlement auquel devront se soumettre les constructeurs participant au WEC, autrement dit le Championnat du monde d’endurance. Chapitre principal de ce règlement : l’introduction d’une nouvelle catégorie, les Hypercars. Dans les jours et les semaines qui suivent, de grands noms  annoncent leur volonté d’engager des voitures dans cette catégorie. Aston Martin,  Porsche, Ferrari, Toyota, Audi, Alpine et… Peugeot.

© Agnieszka Doroszewicz

L’héritière

Le grand public retient surtout l’engagement et la domination de Peugeot en rallye et rallye-raid, avec la légendaire 205 T16. Pourtant, la marque au lion a aussi connu ses heures de gloire en endurance. Deux victoires au Mans pour la 905 (1992, 1993), une victoire pour la 908 HDI (2009), couronne mondiale en 1992, 2010 et 2011, titre européen en 2007, et on en oublie… Bref, Peugeot s’y entend en endurance. Et c’est à l’occasion des 24 Heures de 2010 que le constructeur dévoile celle qui devra marquer en 2022 le retour aux affaires : la 9X8.

La Peugeot 9X8 est donc née pour courir dans la catégorie hypercar, et elle en reprend les caractéristiques édictées. D’abord, c’est une voiture hybride, dotée d’un moteur V6 de 680 chevaux entraînant les roues arrière, et un moteur électrique de 270 chevaux pour les roues avant. Cependant, la puissance totale autorisée en course est limitée à 680 chevaux. Le règlement laisse aussi une certaine liberté en matière d’aérodynamique pour permettre aux constructeurs “d’utiliser plus facilement les codes graphiques des véhicules de série de la marque dont ils défendent les intérêts”. De fait, on retrouve sur la 9X8 certains traits actuellement typiques des autres Peugeot, comme les signatures lumineuses avant et arrière en forme de griffe. Mais là où la française se démarque surtout, c’est par son absence totale d’aileron arrière, chose pratiquement inconcevable en compétition…

© Agnieszka Doroszewicz

Et pourtant…

Voilà comment la Peugeot 9X8 présente un profil si épuré. Si vous aimez les voitures de sport, vous conviendrez que la silhouette de la voiture est, en effet, proche de ce que l’on voit aujourd’hui dans le monde des “vraies” hypercars, ces sportives superlatives de route, que l’on s’offre pour plusieurs centaines de milliers d’euros, quand ce ne sont pas des millions. Aston Martin Valkyrie, Porsche 918, Ferrari LaFerrari, Bugatti Chiron et on en passe. Or, il y a dans le règlement de la FIA cette petite phrase. “Les constructeurs peuvent choisir de créer un prototype ou de développer une voiture de course à partir d’une hypercar routière existante.” Un minimum de production de vingt modèles de route sur deux ans est alors imposé.

Une hypercar Peugeot sur les routes !? Au début du projet, il en a été question. Chez Peugeot, on s’est effectivement tâté pendant longtemps, avant de décider finalement de limiter la carrière de la 9X8 à la course. Est-ce à dire que cette incroyable machine sera pour toujours cantonnée aux circuits ? Pas sûr. Car on a appris récemment que Stellantis, maison mère de Peugeot entre autres, utilisera aussi cette base technique en LMDh, “sous-catégorie” américaine de l’endurance, avec une autre de ses marques. Dodge est le nom qui revient le plus actuellement, mais selon les besoins marketing aux USA, ce pourrait être… Alfa Romeo. Et admettons, si la marque Peugeot n’a peut-être pas l’aura suffisante pour convaincre des clients fortunés de signer un chèque à sept chiffres, qu’il en va autrement pour Alfa. Alors continuons de rêver un peu…

© Agnieszka Doroszewicz

Rendez-vous cet été

Actuellement, la Peugeot 9X8 effectue ses dernières mises au point. Il était prévu, normalement, qu’elle fasse ses débuts en course à l’entame de la saison 2022, mais chez Stellantis il y a une nouvelle règle : aucune machine n’est lancée tant qu’il subsiste le moindre doute sur ses qualités. Quitte à retarder les projets. On l’a vu, par exemple, avec des autos plus “normales” comme l’Alfa Romeo Tonale et le Maserati Gracale, repoussés jusqu’à ce qu’ils soient aussi parfaits que possible. Il en a donc été de même pour la Peugeot 9X8. Les ingénieurs ont décidé de la peaufiner jusqu’à l’été 2022, ce qui signifie qu’elle fera l’impasse sur la prochaine édition des 24 Heures du Mans. Elle sera dans la Sarthe en 2023, où elle fera peut-être partie des favorites. C’est tout le mal qu’on souhaite à cette marque qui a sa place dans l’histoire de la catégorie. Et on a vu en F1 qu’un nouveau règlement permet parfois à une griffe mythique de retrouver la gloire. À suivre…

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