Rédaction
03 April 2017
L'Anversois, âgé de 25 ans, s'est qualifié pour ce premier "major" de l'année en terminant la saison 2016 dans le Top 50 mondial. Depuis lors, le "rookie" belge de la dernière Ryder Cup a poursuivi sa progression, occupant en mars la 29e place, soit la meilleure position d'un Belge au World ranking de golf. Et ce via deux Top 10 (2e au Genesis Open et 5e au WGC Mexico Championship) lors de ses trois premiers tournois sur le PGA Tour américain remportés à chaque fois par le n°1 mondial Dustin Johnson, actuellement au-dessus du lot.
Thomas Pieters, très concentré © Lee Smith/X01095/Photo News - GOLF-ENGLAND-LINKS/ |
Pieters possède désormais une carte temporaire lui permettant de disputer tous les tournois jusqu'à la fin de la saison américaine (sauf les Playoffs), et est d'ores et déjà quasiment assuré d'obtenir une "full card" pour la saison prochaine.
"Mais je ne vais pas quitter le circuit européen pour autant, j'aimerais combiner les deux, comme le font par exemple Rory (McIlroy) et Sergio (Garcia)" commentait-il dernièrement de l'autre côté de l'Atlantique, alors qu'il effectue pour l'instant de nombreux aller-retour avec les États-Unis.
À une semaine jour pour jour du Masters, nous l'avons ainsi vu s'entraîner à Rinkven, club nord-anversois qui dispose de toutes les facilités nécessaires pour l'accueillir lorsqu'il est en Belgique.
"Je préfère m'entraîner à ma façon dans mon coin et ne pas rester full-time aux États-Unis, même si j'y ai de très bons souvenirs avec mes trois années universitaires à Illinois (NDLR: près de Chicago) où j'ai toujours un bon contact avec Mike Small, mon coach pour le petit jeu. Je suis cependant allé en repérage il y a quelques semaines à Augusta, ce qui était vraiment nécessaire..." commentait-il, toujours très "focus".
Le parcours d'Augusta, que tous les véritables amateurs de golf connaissent par coeur (sans y avoir pourtant foulé les greens), est en effet très spécifique et recèle de nombreux pièges. Depuis le succès de l'Américain Fuzzy Zoeller (1979), aucun joueur ne s'y est d'ailleurs imposé lors de sa première apparition.
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L'Américain Jordan Spieth a bien failli réussir cette gageure (2e en 2014), avant de gagner en 2015 (à 21 ans, tout comme Tiger Woods en 1997), puis de terminer encore deuxième l'an dernier. Et ce après avoir craqué d'une pièce en mettant deux balles d'affilée dans l'eau au trou n°12, laissant la voie libre (et la traditionnelle Green Jacket) à Danny Willett. Pieters a-t-il déjà la carrure pour succéder à l'Anglais, qui a permis aux Européens de renouer avec le succès pour la première fois depuis 1999 ? C'est sans doute un peu tôt... mais cela est possible pour un joueur qui, du haut de son mètre 96, n'a pas encore montré ses limites.
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