Les grands préparatifs ont déjà commencé depuis plus de 6 mois. Quelques semaines avant le grand départ du Vendée Globe, les tentes d’hospitalité longent le port où les premiers Imoca ont déjà établi leurs quartiers, s’adonnant aux derniers réglages de leur bateau. Aux Sables d’Olonne, ce départ du tour du monde à la voile en solitaire, sans assistance et sans escale, est attendu tous les 4 ans. Après une édition 2020 marquée par le Covid et sans public, les Sables veulent renouer avec la foule et écrire une nouvelle page d’histoire du Vendée Globe qui fête en 2024 sa 10e édition.
Les Sables d'Olonne © DR/Shutterstock.com
Pour nous, cette journée d’octobre a magnifiquement commencé avec un soleil omniprésent dans le ciel bleu azur vendéen. Nous avons prévu une initiation de wing foil en pleine mer. Pour atteindre le large, nous déambulons dans un canot à moteur en empruntant le même chenal que les skippeurs, qui se rendront sur la ligne de départ, en novembre. À notre droite, se trouve la Chaume, le quartier des marins ; à gauche, une deuxième partie du port dédiée aux bateaux de plaisance et de commerce. À contre-courant, nous sautons de vague en vague vers notre destination.
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« Les vagues sont hautes aujourd’hui, mais régulières, donc ce sera plus facile pour vous de trouver l’équilibre sur votre planche », explique Emma, notre monitrice, qui forme également les jeunes talents bretons avec la Fédération bretonne de voile. L’exercice est physique, mais une fois l’équilibre trouvé et notre voile placée dans le bon sens par rapport au vent, nous prenons facilement de la vitesse au-dessus de l’eau.
La relation entretenue par les Sablais avec l’océan ressemble à une histoire d’amour. La mer les borde jour et nuit avec ses vagues s’écrasant tantôt sur le sable fin de la plage principale, tantôt sur les rochers, plus à l’extérieur de la ville. La mer les alimente, aussi, avec ses délicieux poissons et crustacés. De la sole, aux crevettes roses, en passant par la dorade et le tourteau… c’est un arrivage journalier qui nourrit toute une tribu, grâce à près de 250 marins et un port qui est considéré comme le 5e de France, en termes de qualité des poissons récoltés. Pour les touristes, c’est la promesse de pouvoir goûter à ces délices tout juste sortis de l’eau salée, à des prix qui défient toute concurrence.
Dès l’aube, les restaurateurs et fournisseurs sont les premiers à faire leur choix, à la criée du matin. L’offre de restaurant dans cette ville de 55.000 habitants est remarquablement variée et peut satisfaire tous les budgets. Notre coup de cœur va à Lacertus, un jeune établissement gastronomique du centre-ville. Le chef Alex n’est pas passé par le parcours traditionnel des étoilés Michelin. Pourtant, avec ses plats aux associations recherchées (on pense notamment à ce dessert à base de pommes, associées à une glace à la bière désalcoolisée et un espuma au foin) et composés de produits locaux, ce petit-fils de boucher s’impose déjà comme l’étoile montante de toute une région. Le tout avec un menu 4 services à 54€. Bon moment assuré !
Les Sables d'Olonne © DR/Shutterstock.com
Au niveau des établissements de la ville, plus traditionnels, mais non moins gourmands, citons également le restaurant du Port. Le menu du marché propose une cuisine généreuse à trois services, composé de produits frais, avec un choix de poisson du jour ou un plat de viande. Mais aussi, le restaurant Fleur du Thym qui propose un menu à 36,6€ d’un excellent rapport qualité-prix, avec une délicieuse assiette de fruits de mer proposée par l’écailler de l’établissement en entrée. En guise de plat principal, nous avons goûté le ragoût de seiches, une formidable opportunité de tester cette spécialité vendéenne.
Impossible d’évoquer les Sables d’Olonne sans parler de sa culture. De part et d’autre de la ville se trouvent des quartiers aux caractères forts qui dénotent, telle une empreinte témoignant de la grande histoire passée de cette ville portuaire. À commencer par la Chaume. Ce quartier des marins est resté dans son jus, avec ses petites maisons, son bar traditionnel et bien évidemment son église, les marins étant très catholiques. De l’autre côté des Sables, les maisons bourgeoises ont parfois laissé place aux immeubles à appartements. Mais celles qui ont été restaurées sont absolument magnifiques.
Les quais de La Chaume, de nuit © DR/Shutterstock.com
La ville investit énormément dans sa culture. Elle expose dans le port, le premier bateau vainqueur du Vendée Globe, elle vient d’inaugurer une statue d’Ulysse, à moitié immergée lors des marées montantes et elle restaure actuellement la villa Charlotte, qui a notamment accueilli au 19e siècle le compositeur Camille Saint-Saëns.
© DR/Shutterstock.com
En termes de logement, l’offre des Sables est très diversifiée, entre hôtels et endroits plus confidentiels. Parmi lesquels nous vous conseillons le Damona Lodges, à l’extérieur de la ville, au-delà des marais. Ces lodges sont parfaits en couple ou en famille et disposent tous d’un jacuzzi privatif. Le tout dans une nature luxuriante, où il est possible d’admirer à certaines heures plusieurs cervidés… une véritable bulle de magie et l’occasion de se relaxer dans le calme après avoir participé par exemple à une des activités sportives proposées en ville. On pense notamment à une activité nautique ou à un tour en trottinette électrique, le meilleur moyen d’admirer l’étendue des Sables d’Olonne tout en s’amusant.
Noirmoutier, l’Île d’Yeu (où notre famille royale dispose d’une résidence) et le Puy du Fou sont autant de lieux magiques en Vendée qui attirent nombre de visiteurs chaque année. Mais la Vendée reste, nous le disions, une terre liée à la mer, avec ses 160 kilomètres de plage. En descendant vers La Rochelle, mais avant d’entrer dans le département des Charente-Maritime, nous faisons une halte à La Tranche-sur-Mer.
En octobre, la station balnéaire a retrouvé son calme, avec ses 3000 âmes. Mais deux mois plus tôt, durant l’été, la population était 50 fois plus nombreuses. Il faut dire que le lieu a de quoi attirer les touristes avec ses énormes plages de sable fin et ses jolies résidences en arrière-pays, dans lesquelles reviennent vivre, le temps des vacances, les Nantais et les Parisiens.
La-Tranche-sur-Mer © DR/Shutterstock.com
En dehors de cette période estivale, les touristes laissent place aux surfeurs. Les saisonniers ferment, mais le lieu retrouve un côté nature et paisible. Notamment du côté de la Belle-Henriette, cette réserve naturelle du sud de la ville, qui regorge d’oiseaux et dans laquelle il est agréable de flâner.
Du couteau, ce fruit de mer que vous pouvez attraper avec un peu de sel sur les plages, à la fourchette, il n’y a que quelques pas à franchir à La Tranche. La station dispose de plusieurs restaurants avec un rapport qualité-prix comme on n’en voit qu’en France. L’Antre 2 en est l’exemple parfait avec une formule lunch entrée-plat-dessert à 21,90€, composée de recettes simples mais délicieuses et bien entendu, de produits locaux.
La-Tranche-sur-Mer © DR
Pour le soir, le restaurant L’Etage avec – comme son nom l’indique – un étage et son grill au rez-de-chaussée pour faire cuire des brochettes, est le lieu idéal pour savourer les spécialités vendéennes. On y retrouve notamment des sardines millésimées dans des conserves qui, comme le vin, deviennent meilleures avec le temps. Ou encore des mogettes, ces petites fèves qui accompagnent les plats, que l’on déguste aussi en chocolat dans les boulangeries. À L’Etage, comptez une trentaine d’euros de budget pour manger.
La Tranche est une destination plutôt axée sur le côté familial, à faire donc avec des enfants de tous âges. Des balades en forêt de pins, à pied ou à vélo, aux petits verres en terrasse à “l’équipage”, profitez de ce séjour en pleine nature et remplissez vos poumons d’iode.
En ce qui concerne les logements, plusieurs hôtels ouvrent en saison. Hors saison, l’offre est plus limitée mais il y a toujours la possibilité de louer des maisons dans le quartier résidentiel.
Bref, il y a 1001 raisons de partir en Vendée… à 7h de route de la Belgique. Le lieu idéal pour une expédition familiale d’une semaine, à faible budget, surtout hors saison.
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