Olivia Roks
11 October 2024
Après la première édition de 2023, 85% de ces participants ont indiqué qu’ils souhaitaient changer leur comportement alimentaire de façon permanente. Une belle réussite pour une première ! L’initiative a vu le jour aux Pays-Bas en 2018. Après la Belgique, cette année, la campagne est déployée également en Allemagne et au Danemark.
© Semaine sans viande
Eventail.be – Pouvez-vous nous parler de l’origine de votre initiative : la Semaine sans viande ? Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer cette campagne ?
Isabel Boerdam – Je suis devenue végétarienne à l’âge de 9 ans, et depuis, j’ai toujours eu une passion pour les aliments veggie. En 2013, j’ai lancé mon blog culinaire The Hip Vegetarian où je partageais mes inspirations. Après des années, j’ai constaté l’impact positif que peut avoir une alimentation à base de plantes et j’ai décidé en 2018 qu’il était temps d’en faire plus. Je voulais apporter une contribution concrète aux objectifs climatiques et faire prendre conscience aux gens à quel point il peut être facile et amusant de manger moins de viande. La Semaine sans viande est alors née. Je souhaite mettre au défi les gens, qu’ils repensent leur mode d’alimentation et découvrent à leur tour les effets positifs d’un régime sans viande.
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– Dans quelle circonstance a-t-elle débarquée en Belgique ?
– Après le succès aux Pays-Bas, il est évident qu’il existe également un besoin croissant de sensibiliser d’autres pays. Avec le soutien du programme Horizon Europe, nous avons pu porter la campagne jusqu’en Belgique pour la première fois en 2023. Au total, nous avons touché plus de 310 000 participants et 27 % d’adultes belges ont entendu parler de la campagne. Cela montre qu’il y a un grand soutien pour cette Semaine sans viande en Belgique et que de plus en plus de personnes sont ouvertes à une alimentation plus durable.
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– Quels sont les principaux bénéfices d’une semaine sans viande, à la fois pour la santé et pour l’environnement ?
– Les avantages sont énormes ! Pour votre santé, manger moins de viande signifie souvent un meilleur équilibre dans votre alimentation composée du coup de plus de légumes, de légumineuses et d’autres protéines végétales. Cela peut entraîner une réduction du risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et de certains cancers. Pour l’environnement, l’impact est encore plus important : moins de viande signifie moins d’émissions de CO2, moins de consommation d’eau et une empreinte écologique plus faible. Même manger moins de viande pendant une semaine apporte une importante contribution !
Isabel Boerdam © Vega Atlas
– Pour ceux qui consomment régulièrement de la viande, par quoi leur conseilleriez-vous de commencer pour faciliter une transition vers une alimentation plus végétale ?
– Un régime végétarien peut être incroyablement varié et sain mais il est important de faire des choix conscients. Cela commence par mettre au centre de l’assiette les légumes, ils doivent avoir le rôle principal. Beaucoup de gens ne mangent pas assez de légumes, alors qu’ils constituent une excellente base pour n’importe quel plat. De plus, la variation des protéines est importante. Il faut inclure une diversité de protéines végétales tout au long de la journée, telles que des noix dans votre yaourt, des légumineuses dans une soupe ou une salade et un substitut de viande pour le dîner. Choisissez des substituts de viande avec un bon nutriscore qui sont à la fois sains et savoureux. Inspirez-vous des cuisines du monde telles que l’indienne, la libanaise ou la thaïlandaise, où de nombreux plats sont naturellement végétariens. Pensez à un curry savoureux ou à une assiette de nouilles thaïlandaises. Enfin, utilisez du fromage en supplément au lieu d’un condiment principal. Pimentez vos plats avec des sauces, des condiments, des herbes ou des garnitures comme du houmous ou des amandes fumées. C’est de cette manière que vous garderez vos repas surprenants et variés.
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