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Héritier de deux traditions photographiques souvent présentées comme antagonistes, la tendance “formaliste” et la tendance “sociale”, Paul Strand (1890-1976) a admirablement réussi à allier les deux, tant dans ses vues de New York – dont il montre la géométrique grandeur des architectures, mais aussi les douloureux visages du peuple – que dans ses prises au Mexique ou dans la campagne française, où il vivra les vingt dernières années de sa vie. Parfois abstrait, son regard pur est toujours vrai.

Un Sac noir suspendu dans une courée de Roubaix, érigé en allégorie de la misère ; un mineur buvant son café semblant sortir d’outre-tombe ; des silhouettes d’enfants marchant devant la mer, un Fou dans la paille… Sombre et sans concession, mais empreint d’une “tendresse lucide”, le regard posé par le grand reporter sur ses contemporains, en marge de ses voyages, de 1950 à 1980, est un concentré d’humanité. À preuve, sa série choc sur les hôpitaux psychiatriques en 1955, mais aussi ses couples enlacés sur les trottoirs de Paris…

Plasticienne vivant près de Namur, Anne Liebhaberg présente des sculptures en plâtre et textile, une série de tirages photographiques noirs pénétrants, des sculptures suspendues qui dansent ici et là sur les murs, et une grande installation en résine au sous-sol. Le tout ponctué de dessins apportant une mise en scène unique à l’espace de la galerie. Le point de départ de l’artiste ? Son amour de la nature et, plus particulièrement, sa passion pour les voyages.

La même volonté de se raconter réunit Nastasja Caneve, Fabesko et Natalie Malisse. Par le biais de l’écriture, de la photographie ou du dessin, la première tente de mettre en évidence la fragilité de l’Homme. Chez le deuxième, la couture est suture, les toiles sont  rapiécées et les couleurs tranchées. La dernière développe une pratique entre le documentaire et la photographie plasticienne qui interroge la mémoire traumatique.

Lore Stessel (°1987) investit cet hiver les espaces du Concertgebouw avec une quarantaine de tirages photographiques en dialogue avec l’architecture de ce bâtiment iconique et les œuvres d’art permanentes qui s’y trouvent.

Exposées dans le monde entier, les œuvres du photographe finlando-américain Arno Rafael Minkkinen (Helsinki, 1945) explorent essentiellement l’autoportrait, sur fond d’engagement militant en faveur d’une meilleure place de l’homme dans la nature.

L’édition 2023 de la Brafa promet d’être un millésime remarquable, avec ses 130 exposants investissant les Palais 3 et 4 du Heysel. Les galeries les plus pointues vont nous faire rêver avec des spécialités riches en diversité, dont l’une des plus élégantes, la Galerie Röbbig.

“Simplification des lignes et économie des formes, suppression des détails pour concentrer la prise de vue sur l’essentiel (comme une bouche écarlate et un œil de biche), démultiplication [dynamique de l’image]” : voici toute l’ingéniosité de Blumenfeld.

En rencontrant le succès, grâce à ses photos de mode et portraits sans fard, il a offert des images différentes, à l’époque glorieuse des top models des années 1980. À l’occasion de sa rétrospective itinérante, qui s’arrête à Bruxelles, retrouvez le style construit et dépouillé d’un véritable artiste.

Premier rendez-vous mondial de l’art photographique, Paris Photo réunit le meilleur de la discipline, à l’échelle mondiale. Invitée d’honneur de cette 25e édition, l’actrice emblématique du cinéma espagnol, Rossy de Palma.

Un bel hommage est rendu au photographe disparu il y a deux ans, à l’âge de quatre-vingt-douze ans, à travers une exposition inédite de quelque 260 tirages originaux mais aussi d’écrits et d’œuvres audiovisuelles et sonores de l’époque fondatrice de l’auteur-reporter devenu photographe de mode. Et quel photographe de mode ! L’un des plus grands du XXe et du XXIe siècle…

Champenoise d’origine installée à Ixelles, la talentueuse Perrine Pohier est mordue de photographie. Depuis près de trois ans, elle enchaîne shootings mode, portraits ou reportages en cuisine.