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Lukas Dhont : surdoué du cinéma belge

CinémaHLCLobby AwardsLukas DhontRéalisateur

François Didisheim

26 March 2024

Le dernier palmarès des Lobby Awards a recélé des très grands noms : Peter Piot, Laurence Massart, Wilson Fache, Eric Domb, Lost Frequencies, Simon Gronowski, etc… Cela continue cette semaine, avec Lucas Dhont, un Leader Artistique pas comme les autres.

Notre pays regorge de talents, ce n’est pas nouveau. On ne doit pas vous expliquer les succès ici et à l’étranger d’artistes comme Pierre de Maere, Angèle, Stromae, Pommelien Thijs, Stéphane De Groodt, Benoit Poelvoorde, etc … Lors de sa délibération, le jury des Lobby Awards a notamment évoqué Prométhéa. Référence en Belgique en matière de mécénat, l’asbl favorise les échanges entre les différents acteurs du mécénat issus du monde politique, économique et culturel. Autre structure ayant été remarquée : La Fondation Blan de Thomas de Wouters. Située entre deux immeubles du Boulevard Général Jacques… avec un jardin suspendu, entre autres curiosités. C’est le cas chaque année, mais Philippe Geluck a aussi fait parler de lui. L’auteur du Chat a exposé les 22 (!) statues géantes de son personnage fétiche sur les Champs-Elysées, à Monaco, à Montreux,… et à Bruxelles bien sûr.

© Bruno Bebert/Bestimage

Autre grand artiste belge reconnu internationalement : Magritte. Le musée qui lui est consacré, situé Place Royale à Bruxelles, a rouvert ses portes avec une pomme énorme sur le toit et une trentaine de nouvelles œuvres. Enfin, au rayon cinéma, Virginie Efira et Bouli Lanners ont remporté tous deux un César.  Mais un autre belge, dans le domaine du cinéma, s’est particulièrement illustré. Et c’est à la prestigieuse cérémonie des Oscars, en étant nominé, qu’il s’est distingué avec son film Close. Vous l’avez compris, notre lauréat est le réalisateur Lukas Dhont.

La fameuse pomme sur le toit du musée Magritte © Didier Lebrun/Photonews

Ce gantois au visage d’ange s’était fait connaître grâce au film Girl qui retrace l’histoire d’un jeune danseur transgenre. Cette histoire est tout simplement bouleversante de sincérité, au point d’avoir ému le nury de la sélection “Un certain regard” dans le cadre du Festival de Cannes où, en 2018, Girl est primé par la Caméra d’or du meilleur premier film d’un réalisateur. Pour son deuxième long-métrage, celui qui lui a donc valu cette nomination aux Oscars mais aux aussi aux Magritte et aux Golden Globes, notre compatriote a changé de thématique, tout en gardant un sujet fort en émotion. Une histoire d’abord si belle, puis tellement tragique, d’une amitié entre deux adolescents de 13 ans, admirablement incarnée par deux jeunes acteurs entourés par Léa Drucker et Emilie Dequenne. Un film hyper sensible, avec les sentiments exacerbés d’adolescents au point qu’il se passe l’impensable. Et, fait, remarquable, ce film passe du néerlandais au français… comme une couque !

Lukas Dhont, par son œuvre, parvient toujours à faire passer un message. Message d’humanisme et de tolérance. Il ne fait pas des films « pour passer le temps. » Et en seulement deux long-métrages, il a réussi à imposer sa patte singulière ici, et bien au-delà de nos frontières. Un surdoué qui fera encore, nous en sommes convaincus, rayonner les couleurs de la Belgique pendant très longtemps.

So "Close" de Lukas Dhont

Cinéma

Dans “Close”, son dernier film, Lukas Dhont explore l’intimité de deux garçons dans une mise en scène fluide et gracieuse. Le réalisateur belge doit beaucoup aux jeunes acteurs -Eden Dambrine, Gustav De Waele- et à la finesse de leur interprétation. Ils réveillent en chacun des spectateurs le souvenir d’une certaine forme de bonheur logée dans l’enfance. Bouleversant, «Close» a reçu le Grand prix au dernier Festival de Cannes (1) et représentera la Belgique aux Oscars (2). Eventail.be a rencontré Lukas Dhont.

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Mélanie Thierry en captivité

Cinéma

Avant la publication du roman Le Bal des folles de Victoria Mas (Ed. Albin Michel, 2019) et le film éponyme de Mélanie Laurent (2021), Arnaud des Pallières signe avec “Captives” un film historique sur le sort des femmes “en captivité”, internées souvent sous contrainte parce que jugées folles, névrosées ou prostituées. Rencontre avec Mélanie Thierry.

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