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Les Guggenheim : l'art du mécénat

ArtCultureHLCPatrimoine

François Didisheim

17 December 2024

Le Patrimoine, certains en sont passionnés et l’ont dans le sang. À ce sujet, nous avons déjà parlé de Stéphane Bern et Kim Oosterlinck. Dans un registre très différent, d’autres transforment cette passion en engagement désintéressé. C’est le cas de l’illustre famille Guggenheim. Dans le milieu de l’art, ce nom n’est plus inconnu de personne depuis que, en 1937, Solomon R. Guggenheim créa sa propre fondation, avec, pour but principal, d’ouvrir des musées à travers le monde. Mais ouvrir des musées, cela coûte de l’argent, beaucoup d’argent. D’où vient donc la fortune de Solomon qui a pu permettre ce genre de folie heureuse ?

Les Guggenheim sont, aujourd’hui, une célèbre famille américaine qui s’est illustrée dans les affaires et font partie de ceux qui incarnent le “rêve américain”. Descendants de Meyer Guggenheim, citoyen suisse d’origine juive ashkénaze, les membres de la famille ont réussi dans l’exploitation de mines et dans la métallurgie. Puis, plus tard, grâce à leur fortune, ils ont accédé au grand mécénat dans l’art moderne.

Meyer Guggenheim, fondateur de la dynastie de mécène qui porte son nom © Wikimedia Commons

On trouve aujourd’hui des musées Guggenheim dans plusieurs grandes villes à travers le monde. C’est à New York, en 1959, qu’est né le premier de ceux-ci, installé dans un bâtiment en hélice conçu par l’architecte Frank Lloyd Wright. Une des originalités est l’entrée, qui se fait par le haut. Il fût à l’origine créé pour être un lieu d’exposition de l’art d’avant-garde d’artistes modernistes tels que Wassily Kandinsky ou Piet Mondrian.

Le vertigineux Guggenheim New-York © DR/Shutterstock.com

À Bilbao, le Guggenheim est l'œuvre de Frank Gehry © DR/Shutterstock.com

Un des plus connus des musées Guggenheim est évidemment celui de Bilbao. La structure innovante du bâtiment a été dessinée par Frank Gehry dans le style qui l’a rendu célèbre. Sa silhouette est le fruit d’un assemblage singulier de pierre, de verre et de titane. Le musée devint rapidement un des bâtiments contemporains les plus connus et appréciés au monde, ce qui a énormément fait pour le renouveau et la notoriété de la ville. Les chercheurs ont appelé cet impact, sur toute une ville, de la construction et de l’ouverture au public d’un lieu culturel remarquable, l’Effet Bilbao. Passé de ville industrielle à capitale de l’art sous l’égide de la Fondation, Bilbao a vu débouler des centaines de milliers de visiteurs (parmi les records récents figure l’exposition Yayoi Kusama, avec 586.000 entrées en seulement trois mois) et un impact sur le territoire de 760 millions d’euros, rien qu’en 2023.

Peggy Guggenheim © Gianfranco Tagliapietra/Manuel Silvestri/Polaris

Pour terminer, savez-vous qu’en 2019 aurait dû ouvrir un nouveau musée Guggenheim, à Abou Dhabi (aux Emirats arabes unis). Mais les retards se sont accumulés et l’inauguration est maintenant prévue pour fin 2025 … si tout va bien. Une chose est sûre, le bâtiment portera également la signature du starchitecte Gehry.

La fondation Peggy Guggenheim, à Venise © DR/Shutterstock.com

Et les directeurs et conservateurs des quatre musées (il en existe aussi un à Venise) se sont retrouvés pendant la Biennale de la ville italienne sur la terrasse de la Peggy Guggenheim Collection, accueillis par la directrice Karole P.B. Vail, petite-fille de la mécène qui, confie-t-elle, considère son lien de parenté comme un atout : « Connaître et me familiariser avec la collection depuis mon enfance, lorsque je rendais visite à ma grand-mère Peggy, m’a incitée à me consacrer à l’art moderne et contemporain à l’âge adulte ».

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