Rédaction
14 August 2015
Anish Kapoor est le huitième artiste contemporain invité de l'été 2015 à Versailles. L'artiste indien a installé ses œuvres à l'extérieur: quatre des six créations se situent dans l'axe central des jardins. Une polémique a démarré avant même que l'exposition ne démarre. Son objet ? L'œuvre Dirty Corner que les journalistes ont surnommé le "vagin de la reine". Elle a même été dégradée mi-juin avec des jets de peinture. Mais ce grand cône en acier corten (métal rouillé) de dix mètres de haut et de soixante mètres de long entouré de rochers et d'une fosse rappelle aussi par sa forme une corne d'abondance. De toute façon, chacun voit ce qu'il a envie de voir dans les œuvres comme le rappelle la directrice de Versailles !
En continuant la promenade dans les jardins, on peut aussi apercevoir un grand cube noir et rouge dans lequel on peut entrer. Plus loin, deux pièces à miroir reflètent les alentours. Avec Descension, une eau noire et blanche faisant penser à du marbre s'écoule dans un siphon. Enfin, la seule œuvre à l'intérieur se situe dans la salle du Jeu de Paumes. Il s'agit d'un canon tirant de la cire placé face à un tableau de David. L'artiste a voulu questionner le pouvoir et sa représentation en ce Tricentenaire de la mort de Louis XIV. Paris réussi ? Cela dépendra de ce que vous verrez à travers les œuvres. Ce qui est sûr ? Anish Kappor vous permettra de revoir un classique des visites dans la région parisienne.
Anish Kapoor dans les jardins du château de Versailles
L'oeuvre de Damien Hirst sur le parcours de The Line. Une réprésentation de la peau humaine... Tout un programme © Droits réservés |
Pour une fois dans cette série de l'art en plein air, nous parlons d'une initiative culturelle pérenne. Mais pas n'importe laquelle. Il s'agit de The Line, la première promenade de Londres dédiée à l'art moderne et contemporain. Ouverte depuis le 23 mai, elle suit globalement le méridien de Greenwich entre Greenwich et Stratford sur environ 5 km et a pour but la redynamisation du quartier. Le parcours artistique d'environ trois heures, dans un paysage semi-industriel le long de l'eau, accueille 14 œuvres d'art à observer en une fois ou en plusieurs passages et en profitant du métro ou du périphérique traversant la Tamise. Les sculptures (pour la plupart monumentales) sélectionnées par un jury et prêtées par des galeries pour deux ans ont été crées par des artistes à la renommée internationale comme Martin Creed, Damien Hirst, Gary Hume, Thomas J Price, Antony Gormley, Eduardo Paolozzi, Sterling Ruby, Thomson & Craighead ou Piotr Uklanski.
S'inspirant de la High Line de New-York, le projet (initié par Megan Piper, galeriste, et Clive Dutton, urbaniste) est entièrement auto-financé grâce à une levée de fonds via une plateforme de financement participatif et des mécènes. L'idée est d'agrandir le parcours pour le pérenniser et continuer à donner une meilleure place à l'art dans l'espace public londonien. Parcourir des coins méconnus et en reconversion de l'est londonien tout en profitant d'œuvres d'artistes majeurs, voilà ce que propose The Line. Un bon moment à passer et un chouette moyen pour découvrir une autre facette de Londres !
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