Alexandre Mars, un message d’espoir

L’Éventail – Cet ouvrage se veut une méthode dont le fil conducteur est l’alignement. Que représente cet alignement ?
Alexandre Mars – Être aligné, c’est un état d’être. C’est lorsque nos pensées, nos valeurs et nos actions sont en cohérence avec qui l’on est vraiment. C’est se sentir en harmonie, en cohérence avec soi dans les différents domaines de sa vie. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’accroc et que ce ressenti est constant. L’alignement est le travail de toute une vie, qui demande beaucoup de remise en question. C’est un travail sur soi perpétuel.

– “Je n’échoue jamais, soit j’apprends, soit je gagne.” Comment cette phrase de Nelson Mandela est-elle devenue votre leitmotiv ?
– On vit dans une société qui moque l’échec et il faut changer ce regard. Tous les échecs sont différents, il n’y a pas de recette magique pour s’en relever, mais il y a certainement une question d’état d’esprit qui permet plus facilement de se reconstruire. Ce n’est pas toujours facile, mais je crois qu’il faut parvenir à voir dans nos échecs le marqueur de notre progression. Des parcours marqués d’échecs peuvent façonner des personnes plus motivées et déterminées qui ont mûri après chaque épreuve.

– Vous parlez aussi de l’importance de l’écoute, en reconnaissant qu’elle implique de l’intelligence. Sur quoi repose une bonne écoute ?
– Il faut savoir faire preuve d’empathie pour créer une relation de confiance et permettre la libération de la parole. C’est typiquement ce que j’essaie de faire quand je reçois mes invités dans mon podcast. À mon sens, il faut encourager les gens à partager leur vulnérabilité pour déconstruire les imaginaires et rassurer les lecteurs ou les auditeurs : oui, nous traversons tous des épreuves et la vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour les personnalités que l’on suit sur les réseaux sociaux.

– Vous affirmez que les chanceux n’existent pas. La réussite – différente pour chacun – est-elle plus facile pour certains et est-elle accessible à tous ?
– Nous ne partons pas tous de la même ligne de départ. Il est bien plus difficile de réussir quand on nous dit qu’on n’est pas né au bon endroit, qu’on n’a pas le bon réseau ou le bon prénom. Les plafonds de verre sont très nombreux et il faut les briser. Malgré des conditions de naissance inégales, les invités de mon podcast m’ont démontré qu’il faut toujours croire en ses rêves et ne pas donner trop d’importance aux pessimistes. Il y a, bien sûr, une part de chance dans tous nos parcours, mais je crois qu’il y a ceux qui parviennent à la saisir et ceux qui la laissent passer, c’est aussi une question d’état d’esprit.

– Pour qui ces pistes de réflexion se révéleront-elles le plus utiles ?
– Je dirais pour tout le monde. Les plus expérimentés se retrouveront davantage dans certains chapitres. Mais ce livre est tout aussi pertinent pour les plus jeunes qui y trouveront des conseils et des exercices pour identifier et atteindre leurs objectifs personnels, comme professionnels.