Rédaction
30 January 2022
© Tajan
Mario Prassinos (1916-1985), Jeune Fille rousse, 1945
Huile sur toile signée, 74 x 61 cm
Vente du 20 janvier, Espace Tajan, Paris
Considéré comme l’un des grands peintres de sa génération, Mario Prassinos a partagé son temps entre Paris et la Provence. Né à Constantinople dans une famille gréco-italienne implantée depuis longtemps en Turquie, celui-ci s’installe en France avec ses parents en 1922. Il fait ses études à Paris avant d’entreprendre, peu après la guerre, une féconde carrière de peintre. Cet artiste au grand talent, d’abord rattaché un temps au Surréalisme, a sillonné l’art du XXe siècle en imposant une écriture texturale noire et blanche à la croisée de la modernité, du cinéma, de la musique jazz et même de l’art oriental.
© Sotheby's
Alessandro di Mariano Filipepi, dit Sandro Botticelli (1444/5-1510)
Le Christ en homme des douleurs
Détrempe et huile sur panneau, 69 x 51,5 cm
Vente du 27 janvier, Sotheby’s, New York
Un tableau du maître de la Renaissance italienne Sandro Botticelli, dont les œuvres sont rares dans les collections privées, a été vendu plus de 45 millions de dollars lors d’enchères chez Sotheby’s, à New York. Le prix se situe au-dessus de l’estimation donnée par la maison de ventes (40 millions), mais c’est plus de deux fois moins que le record établi l’année dernière (92,2 millions) pour un tableau du maître de la Renaissance italienne. Le Christ en tant qu’homme des douleurs est un portrait sur fond noir de Jésus, au regard profond, couronne d’épines sur sa tête entourée d’anges. Les mains, scarifiées, sont entravées par des cordes. D’après les experts cités par Sotheby’s, le tableau remonterait au début des années 1500, à la fin de la vie de Botticelli (1445-1510).
© Piasa
D’après Alexander Calder (1898-1976)
Tapisserie, modèle créé en 1974, tissée par Bon Art, Guatemala
Jute signé et numeroté, 140 x 200 cm
Vente du 19 janvier, Piasa, Bruxelles
Sans doute moins connu pour ce type d’œuvres, Calder a eu une activité féconde dans la réalisation et le design de tapisseries. Généralement fortement colorées, celles-ci sont remarquées pour leurs motifs géométriques. C’est à partir des années 1970 que la tapisserie devient pour l’artiste une nouvelle manière de représenter son équilibre entre la légèreté et le style dense de l’époque. Les tapisseries de Calder sont étroitement liées à ses gouaches, mais elles sont beaucoup plus grandes et souvent plus complexes dans leur conception. Comme dans toutes ses œuvres, les compositions sont trompeusement désinvoltes et ont le même élément ludique qui anime même la plus puissante de ses abstractions.
© Conan Hôtel d'Ainay
Jean-Baptiste Pillement (1728-1806)
Paysage au pont sur la rivière traversant une vallée avec villageois et leurs bêtes, Huile sur toile signée et datée, 48,5 x 63,5 cm
Vente du 25 janvier, Conan Hôtel d’Ainay, Lyon
On connaît Jean-Baptiste Pillement, artiste lyonnais (1728-1806) pour ses peintures magnifiques et délicates de paysages accidentés préromantiques, prisées en Angleterre au XVIIIe, et surtout pour ses gravures et ses dessins d’ornementation “dans le goût des chinoiseries”. Ce peintre fut l’un des plus prolifiques et des plus brillants ornemanistes du XVIIIe siècle en propageant le style rococo. Élève du peintre d’histoire Daniel Sarrabat, son succès commence très jeune. Après un court passage aux Gobelins pour apprendre à dessiner des cartons de tapisserie. Il commence alors une vie d’ornemaniste itinérant : il travaille en Espagne, puis au Portugal. Ses paysages plaisent toujours autant, puisque celui-ci s’est hissé à 43 750 euros, à partir d’une estimation haute de 12 000 euros.
© Aguttes
Albert Einstein (1879-1955)
Brouillon d’une démonstration de physique
Manuscrit autographe signé, 1 page in-quarto en allemand
Vente du 25 janvier, Aguttes, Neuilly
Le nom d’Albert Einstein apparaissait sur plusieurs documents remarqués par les collectionneurs férus de sciences dans cette vente chez Aguttes. Le plus fascinant était cette page négociée à 41 600 euros, sur laquelle le savant a tracé neuf équations à l’appui de sa démonstration concernant la relation divergence-commutation, les équations différentielles, électromagnétiques ou encore de champ. Ses corrections semblent indiquer qu’il s’agit d’un brouillon concernant sa théorie du champ unifié, exposée dans son étude Die Kompatibilität der Feldgleichungen in der einheitlichen Feldtheorie, publiée en 1930.
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