Maxime Delcourt
22 June 2024
Signé sur un label habitué des mélodies d’orfèvres (Unday Records, dont le catalogue rassemble Jan Verstraeten, The Bony King Of Nowhere ou Millionaire), Porcelain Id distribue généreusement les frissons sur un album sacré (Bibi :1), où se côtoient en totale harmonie l’allégresse et la mélancolie, le folk et les orchestrations, l’indie-rock et les textures électroniques. Avec une telle formule, la musique de Hubert Tuyishime (à l’état civil) pourrait virer grandiloquente, mais non : pensée aux côtés d’autres esthètes (Emma Hessels, Youniss), la pop n’est ici que rarement sautillante, le refrain pas systématiquement sifflotant.
Porcelain Id © Adel Setta
En onze morceaux, l’Anversois confirme ses talents d’auteur-compositeur, déjà célébré par divers acteurs de la scène belge, du photographe Dansende Beren à la songwritrice Meskerem Mees. Mieux, Porcelain Id se pose en marge du temps qui cavale et impose sa propre temporalité, perceptible à l’écoute de ces chansons, ralenties, douces, acoustiques, où chaque idée semble promise à l’éternité.
Photo de couverture : Porcelain Id © Adel Setta
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