Rédaction
27 April 2017
Le 31 mars dernier, Scylla remplissait le Cirque Royal et célébrait de la meilleure des façons la sortie de son nouvel album, Masque de Chair, sorti le même jour. Pour comprendre comment le rappeur bruxellois s'est imposé au fil du temps comme le taulier du hip-hop local, il faut remonter un peu en arrière. En 2002, plus exactement, lorsqu'il participe à la fondation d'OPAK. Au sein de ce collectif, Scylla, nommé ainsi en référence au monstre marin de la mythologie grecque, publie deux albums (L'arme à l'œil en 2004, Dénominateur commun en 2006), avant de se lancer en solo et de publier divers projets entre 2009 et 2013. Il faut en effet attendre cette année-là pour que ce rappeur diplômé en sciences politiques débarque enfin avec son premier album solo, Abysses, riche en textes conscients, en rimes finement poétiques et en collaborations prestigieuses.
Quatre ans plus tard, et après avoir notamment posé un couplet sur un titre du célèbre rappeur Kery James, c'est avec un deuxième album sombre et introspectif que Scylla signe son retour. Sur celui-ci, le Belge s'est entouré du talentueux pianiste Sofiane Pamart (avec lequel il avait déjà collaboré en 2014) et de Lionel Soulchidren (producteur de Youssoupha, Akhenaton ou encore Sexion d'Assaut), pour un résultat saisissant de beauté : il suffit d'écouter « Vivre », deuxième single où il retourne sur les traces de son enfance et sur le parcours de sa mère disparue, pour comprendre que Scylla est de ces interprètes aptes à faire chavirer les âmes sensibles.
« S'il ne fallait retenir qu'un seul titre de moi, j'aimerais que ce soit celui-là », dit-il fièrement, d'ailleurs. Ce serait se priver d'une discographie impeccablement construite, mais il est vrai que « Vivre » devrait permettre à Scylla d'accéder à de nouvelles sphères. Plus populaires, on espère.
Publicité