Christophe Vachaudez
11 February 2022
Rarement sous le feu des projecteurs, Son Altesse Royale Alexandra Joséphine Teresa Charlotte Marie Wilhelmine, princesse de Luxembourg, de Nassau et de Bourbon-Parme, vient ainsi agrandir la famille des grands-ducs héritiers d’alors, après trois frères, Guillaume, né en 1981, Félix, en 1984, et Louis, en 1986. Un quatrième garçon, Sébastien, verra le jour en 1992.
Pour leur fille unique, Henri et Maria-Teresa choisissent comme parrain le prince Michel de Ligne et comme marraine l’archiduchesse Marie-Anne d’Autriche, princesse Galitzine. Alors enfant, Alexandra réside avec les siens au château de Fischbach et fréquente l’école toute proche d’Angelsberg. Les choses changent quelque peu quand son grand-père, le grand-duc Jean, abdique le 7 octobre 2000. En effet, Alexandra qui a 9 ans suit alors ses parents au château de Berg, résidence officielle et privée à la fois, des souverains luxembourgeois.
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Bientôt aussi, elle intègre le Lycée Vauban situé à Luxembourg-ville. En 2009, elle y décroche un baccalauréat littéraire avec mention. La même année, son père lui octroie l’ordre du Lion d’or de la Maison de Nassau afin de marquer sa majorité. Cette distinction honorifique prestigieuse est commune aux monarchies des Pays-Bas et du Grand-Duché toutes deux issues du même lignage et réservée aux princes et aux hauts dignitaires.
Á 18 ans, la jeune fille souhaite découvrir le monde, une façon d’aller à la rencontre d’autres cultures et d’encore améliorer ses connaissances linguistiques. Elle traverse alors l’Atlantique et étudie un temps la psychologie et les sciences sociales aux États-Unis. Elle continue ensuite son cursus à Paris où elle obtiendra une licence en philosophie avec un intérêt particulier pour l’éthique et l’anthropologie. La Princesse rejoint ensuite l’Irlande où elle poursuit sa formation au célèbre Trinity College de Dublin, une institution renommée qui fut fondée en 1592 par la reine Elisabeth Ière. Depuis 2017, elle est détentrice d’un master en études interreligieuses décerné par la Irish School of Ecumenics, avec une spécialisation dans la résolution de conflits à implications confessionnelles. Ce n’est donc pas un hasard si la Princesse choisit le Proche-Orient pour acquérir une expérience journalistique en relations internationales.
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Elle effectue dans ce prolongement un stage au Conseil de sécurité des Nations-Unies à New York quand le Grand-Duché devient pour une période déterminée un membre non-permanent. En plus de ses bonnes connaissances en allemand et en italien, Alexandra parle couramment le luxembourgeois, le français, l’anglais et l’espagnol, un atout de taille quand on intègre de tels organismes. Elle peut également mettre en pratique ses aptitudes linguistiques lors des cérémonies officielles auxquelles elle ne manque pas de participer à l’instar de la Fête nationale célébrée chaque 23 juin.
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En novembre 2017, la Princesse fait la une car, pour la première fois, elle accompagne son père le grand-duc Henri lors d’un voyage d’état. Suite à la défection de la Grande-Duchesse qui révèle souffrir du mal des transports, Alexandra vole vers le Japon présidant, aux côtés du grand-duc, la délégation luxembourgeoise. Très vite, tout le monde se félicite de ce choix judicieux et les nombreux apartés complices avec l’impératrice Michiko, elle qui a si bien connu Jean et Joséphine-Charlotte, les grands-parents de la Princesse, ne trompent pas. De même, les regards de fierté que lance le Grand-Duc à sa fille unique n’échappent pas aux journalistes. La visite qui mêle élégamment protocole, estime et profonde amitié fut semble-t-il un succès et la princesse Alexandra n’y fut pas tout à fait étrangère !
La famille grand-ducale au complet dans le parc du château de Berg © DR
Au Luxembourg, la Princesse a accordé son patronage à la Fondation pour les mal-voyants et au Refuge National pour animaux abandonnés. Elle s’est aussi engagée anonymement comme bénévole afin de pouvoir aider les réfugiés. Durant son temps libre, le palais a révélé que la jeune fille appréciait la lecture d’œuvres littéraires et aimait voyager à la rencontre d’autres univers. Si elle a abandonné plus la danse et la gymnastique, elle s’adonne volontiers au tennis, sur le cours du château de Berg, au ski alpin, longtemps la famille fréquentait la station suisse de Villars-sur-Ollon, ou au ski nautique, une discipline qu’elle pratique avec son père, à Cabasson, la résidence varoise des Nassau depuis des décennies, à deux pas de Bormes-les-Mimosas. Très unie aux siens, la Princesse n’est pourtant pas appelée à jouer un rôle central à la cour. Il lui reste donc à trouver sa voie et l’homme avec qui elle partagera sa vie.
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