Christophe Vachaudez
21 January 2019
Fille de Patrick d'Udekem d'Acoz et de la comtesse Anna Maria Komorowska, Mathilde passe son enfance au château de Losange, non loin de Bastogne où elle sera scolarisée. Elle poursuivra ensuite ses études à l'Institut de la Vierge fidèle à Bruxelles avant d'entamer une formation de logopède, couronnée par l'obtention d'un diplôme avec grande distinction en 1994. Elle ouvrira d'ailleurs un cabinet de consultations dans la capitale.
© Frederic Sierakowski/Photo News/Frederic Sierakowski |
Bientôt, elle rencontre le duc de Brabant et une idylle s'ébauche entre les jeunes gens. Elle se conclut par un mariage célébré le 4 décembre 1999 en la cathédrale des Saints-Michel et Gudule, au coeur d'une fabuleuse décoration florale supervisée par la reine Paola. Les mariés sont notamment apparentés par les Lobkowicz mais aucun risque de consanguinité car il faut au moins remonter à la quatorzième génération pour trouver un cousinage. Il est vrai que la grand-mère de Mathilde, née princesse Zofia Sapieha, permet d'aligner dans son arborescence les Radziwill, les Czartoryski, les Zamoyski ou les Lubomirski, les plus grands noms de l'aristocratie polonaise.
Très vite, la Princesse s'investit dans des domaines qui lui sont chers, souvent en rapport avec l'enfance ou les personnes âgées. Elle conduira aussi des missions humanitaires au Niger, au Mali, en Tanzanie ou au Sénégal.
La princesse Elisabeth nait le 25 octobre 2001, suivie du prince Gabriel, en 2003, du prince Emmanuel, en 2005, et de la princesse Éléonore en 2008. Tout le monde s'accorde à dire que les ducs de Brabant sont des parents attentifs et engagés, qui s'occupent personnellement de leurs enfants et les initient à nombre de disciplines tant sportives qu'artistiques.
© Backgridus/Photo News |
Mais le temps passe et suite à l'abdication d'Albert II, le 21 juillet 2013, le prince Philippe prête serment et devient le septième roi des Belges. À peine est-elle devenue reine que le palais fait parvenir via le ministère des Affaires étrangères et par voie diplomatique sa volonté de se faire appeler Majesté... une décision maladroite qui illustre un caractère bien trempé et une haute idée de la fonction.
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La Reine n'en perd pas pour autant son empathie pour les personnes précarisées et conforte sa popularité. On l'a dit exigeante avec les autres mais aussi avec elle-même, perfectionniste, attentive à assumer jusqu'au bout ses engagements quand elle accorde son patronage à une oeuvre ou à une manifestation.
© Frederic Sierakowski/Photo News/Frederic Sierakowski |
Ainsi, elle a hérité de la reine Fabiola la Présidence d'honneur du Concours Reine Elisabeth, une fonction qu'elle assume avec beaucoup d'enthousiasme, au point de prendre des cours de musicologie. Elle s'est aussi initiée au piano, communiquant son amour de la musique à ses enfants.
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Durant les vacances, le couple royal rallie volontiers l'île d'Yeu ou s'offre parfois des destinations plus exotiques comme l'Égypte, en cette fin d'année 2018. Ces derniers temps, la Reine a multiplié les visites d'expositions, apportant son soutien aux nombreuses activités culturelles du monde muséal belge.
Elle demeure attentive à la mode et promeut différentes maisons de couture nationales avec des résultats plus ou moins heureux, selon les apparitions publiques, inquiétant parfois ses consoeurs royales dans le palmarès des femmes les mieux habillées au monde.
Au sein du gotha, Mathilde a pour amies la reine Maxima ou encore la princesse Mary de Danemark. Elle est d'ailleurs marraine de la princesse Alexia, fille de la première, et de la princesse Isabelle, fille de la deuxième. Toujours souriante et concernée par son prochain, la reine Mathilde affiche la quarantaine rayonnante d'une femme impliquée dans un rôle loin d'être facile. Reste que la rumeur lui attribue certains éloignements qui ont conduit à l'éclatement de la famille royale mais rien n'est moins sûr !
Bon anniversaire Madame !
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