Christophe Vachaudez
31 January 2022
Moitié belge par sa mère, ce joueur de handball n’était certes pas le candidat rêvé pour la fille cadette du roi Juan Carlos et de la reine Sofia mais la solidité des liens qui unissaient alors les jeunes gens avait convaincu les souverains qui leur accordèrent volontiers leur bénédiction.
Le mariage s’était déroulé avec faste à Barcelone le 4 octobre 1997, en présence de tout le gotha. La naissance de quatre enfants couronne une union sans nuages : Juan Valentin voit le jour en 1999, suivi de Pablo en 2000, de Miguel en 2002 et d’Irène en 2005. Titrés ducs de Palma de Majorque, Cristina et Iñaki vivent à Washington entre 2009 et 2012.
Le temps du bonheur pour Iñaki et Cristina © DR
Á partir de 2013, l’infante s’installe avec ses enfants à Genève tandis que son époux demeure à Barcelone, inculpé de fraude financière et de blanchiment. Directement impliqué, il doit comparaître et la fille du Roi est même citée au tribunal, une première dans l’histoire. Suite aux affirmations selon lesquelles elle ignore tout des agissements de son conjoint, utilisant pourtant de façon régulière le compte d’une société écran, la presse la baptise bientôt “l’infante stupide”.
En 2015, le roi Felipe VI retire au couple ses titres et prérogatives et prend ses distances d’autant que les sondages sont catastrophiques pour la monarchie qui de 7,5 sur 10 descend à 3,6, du jamais vu. Seule la reine Sofia maintient des contacts réguliers avec sa fille et lui rend visite à Genève. L’infante n’est pas condamnée et travaille désormais depuis la Suisse pour la Fondation culturelle de la Caixa et pour la Fondation Aga Khan. Elle se rend fréquemment en Espagne et soutient son mari au parloir de la prison.
L'infante Cristina, Iñaki Urdangarin, une de leur fils, et Claire Liebaert, mère d'Iñaki © DR
Iñaki a écopé d’une peine de 6 ans et trois mois d’emprisonnement et a été reconnu coupable en 2017, un scandale de plus dont se seraient bien passé les Bourbons. S’il bénéficie de congés pénitenciers quelques années plus tard, le gendre de Juan-Carlos est finalement libéré au bout de 5 ans et 10 mois, sous réserve de poursuivre sa peine dans un centre de réinsertion madrilène. Il intègre un cabinet d’avocats où il aurait rencontré Ainhoa Armentia, l’une de ses collègues. Interrogé par les journalistes, l’intéressé a simplement déclaré que ces choses pouvaient arriver.
Si l’infante semblait au courant, elle aurait espéré plus de discrétion et après des vacances de ski à Baqueira Beret, dans les Pyrénées espagnoles, où le couple s’était retrouvé et avait échangé moult sourires complices, personne ne se doutait de cette séparation aujourd’hui officialisé. Les media n’ont pas de mots assez durs pour Iñaki qu’ils accusent tout bonnement de trahison et témoigne désormais de toute leur empathie à l’infante qui serait dévastée mais toujours battante, pour épargner à ses enfants ce nouveau et bien regrettable revers.
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