Thomas de Bergeyck
17 October 2019
D'elle, on croit tout savoir alors qu'en réalité, seul ce que le palais veut bien nous faire parvenir nous permet de reconstituer, pièce après pièce, le fac-similé de son existence. La princesse Elisabeth nous enchante depuis qu'elle a poussé son premier cri, un jeudi d'octobre 2001.
Dans les rédactions, c'est l'effervescence. Tous les journalistes spécialistes en royauté attendaient la nouvelle. Lorsqu'elle voit le jour, c'est tout un autre chapitre de l'histoire qui s'écrit sous nos yeux : car ce « petit bout de femme » comme l'avait si joliment décrit son père, le prince Philippe, ouvrait le champ des possibles d'une monarchie fragilisée.
© Royal Palace/Photo News |
Avec Elisabeth, une nouvelle génération de souverains est en marche. Une suite à la belle histoire initiée, huit ans plus tôt, par Albert II. Nous, Belges, avons été durant toutes ces années au balcon de sa vie d'enfant, puis d'adolescente. Nous l'avons vu grandir, rentrée des classes après rentrée des classes, photo officielle après photo officielle, au gré des saisons. Le magazine Place royale que j'ai eu tant de plaisir à présenter durant neuf ans ne manquait pas un épisode, pas une fenêtre ouverte pudiquement sur son quotidien, depuis les bancs de l'école Saint-Jean-Berghmans jusqu'au très discret Atlantic Collège au Pays de Galles.
© Didier Lebrun/Photo News |
Entretemps, l'abolition de la loi salique est passée par là. Lorsqu'elle montera sur le Trône, « Lisa » comme l'appellent affectueusement ses parents, sera la première reine héréditaire du royaume ! Et n'ayez crainte : notre héritière sera parfaite pour le job. Souvenez-vous qu'elle n'avait pas treize ans lorsqu'elle prononçât son premier discours dans les trois langues nationales, pour le centenaire du début de la grande guerre.
© Olivier Hoslet/Epa/Photo News |
Depuis, à chaque fois qu'elle prend la parole en direct, c'est sans fausse note. En juin dernier, Elisabeth avait d'ailleurs accordé sa première interview à la télévision, depuis le Kenya où elle refermait avec la reine Mathilde une mission humanitaire pour l'UNICEF. Sa réaction avait été très préparée, certes, et dans les deux langues, mais pour la presse présente, ce fut un véritable cadeau des dieux. Un son de voix, quelques mots, et voilà le « mystère Lisa » un peu plus levé encore. Dernier petit cadeau en date : ce timbre à son effigie. Le premier d'une longue série. Un cliché pris par son père dans les jardins du château. Appelé à devenir collector.
© Christophe Licoppe/Photo News |
Le 25 octobre, Elisabeth aura 18 ans. Une cérémonie sobre mais publique est prévue au Palais royal, suivie d'une soirée privée à Laeken. Une fois encore, nous vibrerons pour elle et avec elle, l'accompagnant, comme nous l'avons toujours fait, sur le chemin de la vie, ce sentier sur lequel nous aussi, nous imprimerons nos pas.
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