Thomas de Bergeyck
05 August 2022
Pour preuve ces derniers jours avec les affirmations d’une collègue australienne, Daniela Elser, royal writer comme elle est mentionnée sur plusieurs pages australiennes et internationales, jusqu’au Royaume-Uni. Elle pense que les ducs de Cambridge sont trop souvent en vacances. Ayant droit à 100 jours par an, ils ont par trop tendance à les utiliser au lieu – je cite la journaliste dans les pages de L’Express – de « renoncer à une partie (…) pour être plus présents auprès des Britanniques ». Et la journaliste d’ajouter qu’avec ce compteur horaire au soleil, ils ne peuvent « se vendre en tant que Duc et Duchesse très présents pour le pays ». Quelques lignes à peine et voilà nos Cambridge relégués au rang de tire-au-flanc, dont la seule destinée serait la villégiature paresseuse.
Daniela Elser, célèbre "royal writer", avec le duc de Cambridge © DR
Des déclarations comme celles-là me questionnent sur notre rôle à nous, observateurs des monarchies. Que nous demande-t-on, au fond : de les juger ? De les critiquer ? Ou de mettre en perspective pour mieux analyser et, au final, laisser le lecteur-auditeur-spectateur se faire son opinion ? En l’occurrence ici, nos Ducs ont en effet assuré moins d’activités que leur tante Anne, meilleure ambassadrice de la Couronne d’Angleterre avec pas moins de 387 engagements officiels en 2021. C’est légèrement plus que l’héritier, et bien davantage que William avec 235 apparitions. Ce qui est déjà pas mal quand on se rappelle qu’il n’est que l’héritier en second, et qu’il a des enfants en bas âge qui, comme tout le monde, ont besoin de leurs parents. Rappelons-le, Catherine et William se sont promis de déléguer le moins possible l’éducation de leurs bambins, ce dont le Duc fut privé enfant. Et si elles étaient là, finalement, leurs “vacances” ? Dans ce quality time que l‘on aimerait tous avoir davantage, pour voir grandir nos rejetons ?
Le roi Philippe en pleine discussion au Palais royal en 2014 avec Patrick Weber (journaliste gotha) Emmanuel Mestdag (alors producteur de l'émission Place Royale, sur RTL-TVi) et Thomas de Bergeyck (journaliste gotha) © Geert Vanden Wijngaert/Pool/Photo News
Comme le disait un jour mon éminent confrère et ami Stéphane Bern, fort sollicité, comme notre journaliste australienne, pour donner son avis, « je reste à ma place de peur que l’on ne m’y remette ». Précieux enseignement qui résume à merveille cette exigeante mais passionnante tâche d’observateur royal.
L'incontournable Stéphane Bern et la grande-duchesse Maria Teresa de Luxembourg © Jonathan Rebboah/PanoramiC/Photo News
Que la fin de ces vacances vous soit magique, en trois jours … ou en cent !
Photo de couverture : © Pool/Didier Lebrun/Photo News
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