Christophe Vachaudez
25 August 2019
En effet, même si Élizabeth symbolise l'état et que le pays fait face à l'une de ses pires crises institutionnelles, la marge de manoeuvres demeure limitée. Elle se doit de rester au dessus de la mêlée et elle ne peut bien évidemment prendre parti mais selon certains spécialistes, si 'Bo Jo' était confronté à une motion de censure, elle aurait la possibilité de le faire déguerpir avec diplomatie. Elle pourrait aussi demander un supplément d'informations, une façon détournée d'exprimer son mécontentement, une prérogative qu'elle n'a jamais utilisée en 67 ans de règne !
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En gardienne de la cohésion du Royaume-Uni, elle ne peut assister sans rien faire aux tentatives de déstabilisation ou aux risques d'escalades entre ses sujets car ne l'oublions pas l'Angleterre et le Pays de Galles ont voté la sortie tandis que l'Écosse et l'Irlande du Nord ont opté pour le maintien dans l'UE.
© Polaris/Photo News |
D'autres avancent un autre scénario. Sa très Gracieuse Majesté pourrait désigner un autre formateur afin de changer le gouvernement même si Boris Johnson se refuse à quitter son poste mais ne se mettrait-elle pas alors dans une position délicate d'autant que le trublion à la crinière dorée bénéficie d'une popularité voisine des 50 %. Toutefois, elle peut aussi compter sur sa propre popularité et nul doute que ses compatriotes comprendront son intervention, pour le bien et l'avenir du pays, et ce inclus 'Bo Jo'. Enfin, une réunion du Conseil Privé, composé de personnalités importantes du monde politique, pourrait appuyer une décision royale. Quoiqu'il en soit, le pays et Elizabeth II sont dans de beaux draps ! Que Dieu sauve la reine !
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