• HLCÉ

La reine Mathilde à la découverte d'Utopia

Rédaction

14 November 2016

DR

Une fois encore, le musée M de Louvain nous gratifie d'une exposition de qualité, décortiquant de façon pertinente et didactique un sujet éminemment original. Il serait d'ailleurs grand temps que les institutions nationales emboîtent le pas à pareille démarche et repensent sérieusement le rôle des musées.

La souveraine ne s'y est pas trompée et a souhaité soutenir l'initiative. Sa visite a ainsi mis en lumière le travail des commissaires qui sont parvenus à réunir près de 80 chefs-d'oeuvre issus des plus grandes collections européennes. Le projet s'est inspiré d'Utopia, livre rédigé par Thomas More, ce juriste, historien, philosophe, humaniste, théologien et homme politique anglais dont l'érudition a traversé les époques. Il y a exactement 500 ans que cet ouvrage emblématique sortait de presse à Louvain chez l'imprimeur Dirk Martens.

 
 DR

Décrypter une nouvelle fois la portée de son message, à la lumière de peintures, de cartes géographiques, de tapisseries ou d'instruments scientifiques, paraissait on ne peut plus opportun. Quatre thèmes structurent l'exposition. Le premier revient sur l'ouvrage lui-même, écrit par un homme que la mauvaise gestion et la corruption choquait profondément. Sa réponse fut Utopia, une île imaginaire où le bonheur et la justice régnaient en maître. Le deuxième souligne l'importance de l'harmonie du monde idéal mais reconnait qu'il y a toujours un revers à la médaille et que certains en sont exclus, où quand utopie et dystopie entrent en collision. Le troisième, intitulée 'Derrière l'horizon', illustre la curiosité des artistes qui s'interrogent sur les mondes nouveaux et leurs ressources, mettant en scène de mythiques licornes ou d'étranges animaux esquissés grâce à des pigments ramenés de ces terres inconnues.

 
 DR

Enfin, le quatrième explique comment la science a pu aider ceux qui voulaient comprendre le fonctionnement de l'univers et la notion d'éternité. Tous les instruments présentés ont été fabriqués à Louvain, au XVIe siècle, à une époque où la ville livrait à toute l'Europe astrolabes et sphères armillaires. La Reine s'est longuement attardée devant les oeuvres de Quentin Metsys, Jan Gossaert, Albrecht Dürer ou Hans Holbein, subjuguée par les interprétations d'Utopia et l'inspiration que cet ouvrage unique généra.

Nicolas Party Dust

Arts & Culture

Cette exposition constitue la plus vaste rétrospective de l’artiste Nicolas Party, mêlant peintures, sculptures et fresques murales créées spécialement pour l’événement.

Corée du Sud, Yongin

Du 31/08/2024 au 19/01/2025

Publicité

Mission princière au Brésil

Chroniques royales

Á l’heure où les modalités de l’adoption du Mercosur continuent à faire débat, la princesse Astrid a mené une importante mission économique au Brésil, l’un des acteurs principaux de ce traité toujours controversé… Une occasion unique de jeter des ponts entre les deux nations et de favoriser les relations bilatérales entre les entreprises belges et brésiliennes. Près de 175 sociétés étaient d’ailleurs représentées dans la délégation et au terme du voyage, quarante contrats ont été signés sans compter les promesses qui aboutiront à des échanges concrets dans les prochains mois. Une fois encore, la sœur et représentante extraordinaire du roi Philippe n’a pas ménagé ses efforts pour que ce voyage intéressé soit une réussite. Tous les protagonistes ont confirmé l’impact inégalé d’une présence royale dans ce cas de figure.

Tous les articles

Publicité

Tous les articles