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Le diadème des Princes de Fürstenberg chez Christie’s

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Christophe Vachaudez

19 April 2022

Le diadème des princes de Furstenberg vendu par Christie's

Les ventes de mai à Genève réservent toujours leur lot de surprises et celle-ci en a étonné plus d’un. Les princes de Fürstenberg ont en effet décidé de se séparer de l’un de leurs diadèmes.

Très connue en Allemagne, la famille qui réside au palais de Donaueschingen, à une trentaine de kilomètres du lac de Constance, n’a jamais connu de problèmes financiers. Grands propriétaires fonciers à la tête d’importants intérêts brassicoles, les Fürstenberg sont à la tête de collections artistiques riches en sculptures, ivoires, manuscrits, tapisseries, orfèvrerie, mobilier et peintures anciennes (citons Holbein, Dürer, Cranach, Beham, Strigel…).

Le diadème des princes de Furstenberg peut aussi être un collier

© DR

Les bijoux ne manquent pas à l’appel avec un collier aux camées ayant appartenu à l’impératrice Joséphine, tout comme trois diadèmes, un serti de brillants, un second de turquoises et un troisième orné de perles, précisément celui présenté chez Christie’s, le 11 mai prochain, en lot 60. Estimé entre 400.000 et 600.000 francs suisses, le bijou fut réalisé à la fin du XIXe siècle par le joaillier viennois Flach Mediansky & Paltscho dont on a conservé une lettre expliquant la versatilité de la pièce. En effet, totalement modulable, le diadème se démonte et les onze motifs en forme de fleurs de lys affrontées s’unissent alors pour former un collier. De même, il était possible de remplacer les perles par d’autres pierres précieuses comme on peut d’ailleurs le voir sur le portrait de la première propriétaire la comtesse Irma de Schönborn-Buccheim, épouse du prince Max-Egon II de Fürstenberg. Ainsi, cette dernière a choisi de l’arborer, orné d’émeraudes, sur un tableau dû au célèbre portraitiste des cours d’Europe Philip Alexius de Laszlo.

La princesse Irma de Fürstenberg

La princesse Irma de Fürstenberg © Fürstliches Fürstenbergisches Sammlungen-Weitra

La princesse Maximiliane de Fürstenberg et son fils Antonius

La princesse Maximiliane de Fürstenberg et son fils Antonius le jour de son mariage © DR

Le bijou sera l’un des favoris de la comtesse Paula de Königsegg-Aulendorf, l’épouse de son petit-fils Joachim-Egon. Surnommée Polli par ses proches, la Princesse douairière est décédée à 92 ans le 6 janvier 2019. C’est peut-être dans le cadre de sa succession que la famille s’est dessaisie du diadème. Pourtant, sa belle-fille, la princesse Maximiliane de Windisch-Graetz l’a porté à de nombreuses reprises, sous forme de diadème ou de collier, notamment lors du mariage de son fils le prince Antonius avec la comtesse Matilde Borromeo, en 2017. Après quatre générations, l’élégant bijou quittera donc les Fürstenberg, suscitant sans nul doute l’enthousiasme des collectionneurs.

Un collier du Saint-Esprit de la maison royale de Bourbon

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La vente d’un collier du Saint-Esprit s’annonce toujours comme une rareté en soi mais quand on en propose trois durant la même vacation, on frise l’événement. Tous les regards seront donc tournés vers le crédit municipal de Paris qui détient ce trésor dynastique et le propose à l’encan le 25 mars.

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De provenance impériale et royale

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Sotheby’s avait déjà proposé une partie de la collection à l’automne passé, voici que la vente de novembre à Genève poursuit la dispersion de cet ensemble exceptionnel issu de la branche cadette de la famille de Wurtemberg. Á cela s’ajoutent des bijoux des maisons de Bade et de Bavière mais aussi un somptueux collier provenant de l’écrin des marquis d’Anglesey. Ce négligé totalisant plus de 300 carats fut porté aux couronnements de Georges VI et d’Élisabeth II et son histoire a de quoi intriguer puisque les glands terminaux proviendraient du fameux collier de la reine, celui que refusa Marie-Antoinette et qui fit pourtant un tel scandale. Á n’en point douter le bijou date du XVIIIe siècle et si certains témoignages corroborent l’association à l’infortunée souveraine, il faut rester prudent. Quoiqu’il en soit, il illustre à merveille l’opulence de la cour du roi Georges III et fait preuve dans son porté d’une modernité étonnante. Flexible à souhait, il pourrait allègrement dépasser les deux millions de francs suisses et sortir d’une famille à qui il appartient depuis au moins 250 ans !

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A l’occasion de la traditionnelle exposition d’amaryllis, le prince et la princesse de Ligne et leurs enfants ont donné une brillante réception au château de Belœil. Pour cette 12e édition, Belœil offre, à tous les passionnés de beauté, un moment inoubliable, digne des plus beaux contes de fée ! © Violaine le Hardÿ de Beaulieu

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