Christophe Vachaudez
28 February 2022
Clou du spectacle, l’ensemble de perles et diamants que Margrethe II choisit d’arborer à l’occasion de son premier portrait officiel. La grande broche et le diadème qui retient un rang de perles poire furent offerts par le roi Frédéric Guillaume III de Prusse à sa fille Louise quand celle-ci épousa le prince Frédéric des Pays-Bas. Leur arrière-petite-fille Louise s’unira au futur roi Frédéric VIII de Danemark en 1869. Elle recevra un important collier de perles et diamants en cadeau de noces du khédive d’Égypte, de quoi compléter utilement la parure qui est versée en 1926 à la Fondation royale, un trust inaliénable dont peuvent disposer les reines du Danemark.
© Danske Kongehuset
Autres pièces historiques, un diadème de palmettes en diamants hérité de la grande-duchesse Louise de Bade, un ensemble de saphirs offert par la grande-duchesse Anastasie de Russie à sa fille Alexandrine quand elle s’est mariée avec le roi Christian X de Danemark, des turquoises qui, selon la tradition, auraient appartenu à Catherine la Grande, un diadème fleuri hérité de la princesse Thyra, fille du roi Frédéric VIII, deux importantes broches provenant de la reine Joséphine de Suède, petite-fille de la fameuse Joséphine, première épouse de Napoléon…la liste est longue.
© Danske Kongehuset
Les vitrines regorgent de cadeaux comme cette immense marguerite constellée de brillants donnée par le roi Gustave-Adolphe à sa fille Ingrid, en l’honneur de Margaret de Connaught, cette mère trop tôt disparue, et présentée à la reine Margrethe pour ses 60 ans, ce collier de perles noires de Tahiti présenté par la princesse Benedikte et la reine Anne-Marie de Grèce à leur sœur pour ses 75 ans en 2015, un impressionnant rameau fleuri offert par le roi Frédéric IX à la reine Ingrid en 1963, provenant de la cassette de l’épouse de Lauritz Melchior, célèbre ténor wagnérien, ou une broche sertie de 10 dents de daims abattus lors d’une chasse par le prince Henri en 1976. Une petite tortue signée Cartier, des boucles d’oreilles de Fabergé ou de Van Cleef & Arpels, une broche papillon de nuit de Lalique, un collier de perles du joaillier Boucheron ou un insecte de Wallace Chan représentent les grandes maisons.
© Danske Kongehuset
D’autres bijoux rappellent des voyages en Afrique du Sud, en Égypte ou à Hong-Kong ou illustrent le savoir-faire des joailliers danois, du mythique Michelsen aux enseignes plus contemporaines comme Ole Lyndgaard, Torben Hardenberg, Georg Jensen ou John Rorvig sans oublier Arje Griegst qui livre en 1976 un diadème atypique composé de huit coquelicots en or, entièrement modulable, à adapter à la chevelure. Dans les corolles butinent des insectes en perles, diamant, aigue-marine et pierre de lune !
© Danske Kongehuset
Enfin, on ne peut omettre le diadème de fleurs d’or créé en 2012 par Nicolai Appel pour les quarante ans de règne de la reine Margrethe à l’initiative du gouvernement du Groenland, une ode à la nature de l’île verte, frémissant de corolles aériennes. Seule la reine Margrethe peut porter avec naturel ces œuvres singulières qui, finalement, reflètent une personnalité éminemment originale.
Exposition
A Queen’s Jewellery Box
Adresse
Christian VIII’s Palæ
Amalienborg Slotsplads 5
1257 København
Danemark
Dates
Jusqu’au 23 octobre 2022
Billeterie
Sur internet
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