Christophe Vachaudez
28 April 2025
L’Italie avait dépêché une importante délégation eu égard à l’ascendance du défunt mais aussi pour les liens indéfectibles qui unissent la péninsule à l’état du Vatican. Parmi les monarques qui avaient rallié la cité éternelle, on reconnaissait le roi Felipe et la reine Letizia, souverains d’une nation jadis appelée la fille aînée de l’église, le roi Philippe et la reine Mathilde dont on connait la foi profonde, le roi Carl-Gustav et la reine Silvia de Suède, la reine Mary de Danemark, seule puisque son époux était au Japon, Letsi III du Lesotho à la tête du seul royaume catholique africain, le roi Abdallah et la reine Rania de Jordanie qui avait rencontré le Saint-Père en février, le grand-duc Henri et la grande-duchesse Maria-Teresa de Luxembourg, très touchés par la disparition du pape François, le prince William venu au nom de son père, le roi Charles III, chef de l’église anglicane et sans doute le dernier souverain à avoir pu saluer le Pape, le prince Albert II et la princesse Charlène de Monaco qui avaient assisté à une messe commémoration en la cathédrale Sainte-Dévôte, le prince Haakon et la princesse Mette Marit de Norvège, remplaçant le roi Harald et la reine Sonja, le prince héritier Alois et la princesse Sophie de Liechstenstein, le prince Moulay-Hassan du Maroc, fils du roi Mohammed VI, le duc de Castro, le prince Emmanuel-Filiberto de Savoie, le duc et la duchesse d’Aoste, le duc de Parme, le duc et la duchesse de Calabre et leurs enfants représentaient toute l’histoire de l’Italie des royaumes, ou encore l’archiduc Ferdinand-Zvonimir d’Autriche, héritier de jure d’un empire très catholique, lui qui avait envisagé de devenir prêtre.
© Vandeville Eric/ABACA/Shutterstock
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Autre membre du gotha à occuper une place unique au cœur du Vatican, le prince Mariano de Windisch-Graetz qui a été élevé au rang de gentilhomme du pape par Jean-Paul II le 19 décembre 1987. Depuis cette date, il est chargé d’escorter les invités de marque en visite dans la cité pontificale, et de les guider vers le Saint-Père qui les reçoit en audience. Nul doute qu’il poursuivra son office auprès du nouveau pape qui sera le 267e souverain pontife à occuper le trône de Saint-Pierre. Au terme de la messe de funérailles qui constitue la première célébration des novembiales, une période de deuil de neuf jours prenant fin le 4 mai, le cercueil porté par quatorze sediari, autrefois chargés du trône pontifical (Sedia gestatoria), a pris le chemin de Sainte-Marie-Majeure, une des quatre basiliques pontificales.
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C’est en ces lieux où il avait coutume de prier la Vierge Marie que le pape François sera inhumé, sous une dalle de marbre de Ligurie, région d’origine de ses grands-parents, avec comme seule inscription ‘Franciscus’. Á son arrivée, quarante personnes précarisées ont accueilli le cercueil, une rose à la main, une façon de rendre hommage à ce Pape qui avait souhaité s’appeler François en mémoire de Saint-François d’Assise. Le Saint-Père y rejoindra sept autres papes (à savoir Honorius III, Nicolas IV, Pie V, Sixte V, Clément VIII, Paul V et Clément IX) qui, comme lui, ont préféré Sainte-Marie-Majeure au Vatican, comme 109 autres papes d’ailleurs enterrés dans d’autres lieux.
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Le conclave commencera entre le 6 et le 11 mai, et dans l’intervalle, c’est Kevin Farrell qui assurera la gestion de l’interrègne, en tant que cardinal camerlingue. Il est à espérer que le nouveau souverain pontife élu marchera dans les pas du pape François, un homme humble, à l’écoute de tous et qui prêcha de toutes ses forces la paix entre les peuples.
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