Rédaction
14 February 2017
La marraine, la reine Élisabeth de Belgique n'a pu venir et s'est fait représenter par sa belle-sœur la duchesse de Vendôme. Après l'adoption de la République italienne par le référendum du 2 juin 1946, la famille royale doit quitter l'Italie. Un édit du 1er janvier 1948 interdit d'ailleurs au roi Humbert II et à son fils Victor-Emmanuel de revenir en Italie en vertu du deuxième alinéa de la XIIIe disposition transitoire de la Constitution entrée en vigueur ce jour-là : « Il est interdit aux anciens rois de la Maison de Savoie, à leurs épouses et à leurs descendants mâles d'entrer et de séjourner sur le territoire national ».
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Le Prince et ses sœurs Maria-Pia, Marie-Gabrielle et Marie-Béatrice se partagent bientôt entre le Portugal où vit leur père et la Suisse où s'est installée leur mère. Parvenu à l'âge adulte, Victor-Emmanuel de Savoie se fixe à New York où il est engagé par la maison de courtage Bache, puis employé par des entreprises liées à l'aéronautique, comme Agusta, Bell et Boeing. Il passera ensuite quinze ans en Iran. C'est d'ailleurs à Téhéran qu'il épouse le 7 octobre 1971, Marina Ricolfi-Doria, ancienne championne de ski nautique, dont il a un fils unique Emmanuel-Philibert de Savoie, titré Prince de Venise par son grand-père. Le mariage de Victor-Emmanuel a suscité la polémique auprès d'une partie de la ligue monarchique qui a contesté ses droits au trône. Pour d'autres, l'approbation de son père a suffi à valider cette union avec une roturière. Le prince de Naples sera associé à une enquête sur un trafic international d'armes mais le Prince sera blanchi. En 1978, il est accusé d'avoir tué un jeune allemand d'un coup de fusil mais il sera finalement relaxé au terme d'un long procès.
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Le Prince et son épouse qui possèdent un chalet à Gstaad et une étonnante demeure en Corse résident à Vésenaz en bordure du Lac Léman. Durant de longues années, il a revendiqué son droit de retour au pays et l'abolition de la clause constitutionnelle du bannissement, Victor-Emmanuel de Savoie obtient finalement gain de cause, quand le Parlement italien sous la présidence du conseil de son ami Silvio Berlusconi, vote la loi constitutionnelle no 1 du 23 octobre 2002, entrée en application le 10 novembre suivant, qui abroge les deux premiers alinéas de la XIIIe disposition transitoire de la Constitution italienne. Il est, avec sa famille, autorisé à retourner en Italie, après 56 ans d'exil. Sa mère, la reine Marie-José fut la première à fouler le sol italien. Le Prince qui a une haute connaissance de l'histoire de sa maison a deux petites-filles, les princesses Vittoria et Luisa.
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