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Marianne Bernadotte, la centenaire de l’été

Maison BernadotteNews Gotha

Christophe Vachaudez

26 August 2024

Sa vie aurait pu inspirer un romancier tant elle fut riche en aventures. Celle qui vient de fêter ses 100 ans n’est autre que la dernière des tantes du roi Carl-Gustav de Suède encore en vie, la princesse Marianne Bernadotte.

Née en 1924, à Helsingborg, en Scanie, elle est issue d’un milieu bourgeois mais loin d’être aisé. Très jeune, Gullan Marianne Lindberg, tel est son nom, se découvre une passion pour la scène. Elle intègre l’école du Théâtre Royal puis l’institution elle-même où elle rencontrera Ingmar Bergman. On lui confie de nombreux rôles et, en période de vaches maigres elle est accompagnatrice de voyages en car. Elle étudiera plus tard la communication, le français et l’histoire de l’art à l’université de Stockholm. Mais pour l’heure, elle se laisse séduire par Gabriel Tchang, le fils d’un ancien ambassadeur de Chine en Suède. Elle l’épouse en 1947 mais divorce dix ans plus tard. Le couple aura trois enfants : Robert, Richard et Marie-Gabrielle, la seule encore en vie. Elle fait connaissance de son second mari au théâtre et l’idylle prend un tour plus sérieux au point que Marianne s’unit à lui en 1961 mais il ne s’agit pas de n’importe qui, loin s’en faut puisqu’il est le fils du roi Gustave VI, Adolphe de Suède, et de la princesse Margaret de Connaught, une petite-fille de la reine Victoria.

© DR

Inégal, le mariage oblige le Prince à renoncer à son titre. Il n’est pas contraint à l’exil mais son père lui tourne le dos. Il faudra des années pour qu’ils se réconcilient et pratiquent la cuisine à quatre mains, dans la bonne humeur et la décontraction. Sensible à la situation de son ‘cousin’, la grande-duchesse Charlotte de Luxembourg lui octroiera le titre de comte de Wisborg. Voilà qui n’empêche pas Sigvard et Marianne de mener une vie cosmopolite, tournée vers les autres. Le couple n’aura pas d’enfants mais elle deviendra grand-mère et arrière-grand-mère des enfants de son premier mariage.

© Wikimedia

En 1962, une autre aventure commence quand on lui présente le créateur Pierre Balmain avec qui elle va développer des liens d’amitié qui vont se perpétuer avec son successeur le Danois Erik Mortensen. Très vite, elle va se prendre au jeu et fréquenter les grands couturiers, ce qui lui vaut d’être citée parmi les femmes les plus élégantes au monde par certains magazines internationaux. En 2017, une exposition inaugurée par la princesse héritière Victoria adoube le goût sûr de Marianne à travers des dizaines de tenue révélées au grand public. Á cette occasion, un catalogue est publié retraçant la vie d’une dame pour le moins singulière. Au fil de son parcours, Sotheby’s demandera à la Princesse de chapeauter son antenne suédoise.

© Wikimedia

Nous sommes fin des années soixante et Marianne décide de se perfectionner en cuisine, suivant avec assiduité des cours qui en feront un vrai cordon bleu. Mais, avec son époux, elle a surtout voulu se rendre utile et servir les Suédois en portant haut des causes qui lui sont chères, comme la dyslexie dont souffrit son frère, les maladies oculaires, ou encore les arts à travers sa fondation. Ainsi, chaque année, des bourses sont remises à des étudiants pour les aider à démarrer leur carrière qu’il s’agisse de design, de théâtre, de musique ou d’autres expressions artistiques. La Princesse ne fait en dilettante et elle suit ses protégés assistant aux représentations tout en suivant leur parcours. Plus discrète ces derniers temps, elle a sans doute fêté ses 100 ans dans la plus grande intimité. Nul doute que les souverains et les princes avaient songé à la féliciter car tous ont fini par apprécier la personnalité de cette tante hors du commun.

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Sotheby’s avait déjà proposé une partie de la collection à l’automne passé, voici que la vente de novembre à Genève poursuit la dispersion de cet ensemble exceptionnel issu de la branche cadette de la famille de Wurtemberg. Á cela s’ajoutent des bijoux des maisons de Bade et de Bavière mais aussi un somptueux collier provenant de l’écrin des marquis d’Anglesey. Ce négligé totalisant plus de 300 carats fut porté aux couronnements de Georges VI et d’Élisabeth II et son histoire a de quoi intriguer puisque les glands terminaux proviendraient du fameux collier de la reine, celui que refusa Marie-Antoinette et qui fit pourtant un tel scandale. Á n’en point douter le bijou date du XVIIIe siècle et si certains témoignages corroborent l’association à l’infortunée souveraine, il faut rester prudent. Quoiqu’il en soit, il illustre à merveille l’opulence de la cour du roi Georges III et fait preuve dans son porté d’une modernité étonnante. Flexible à souhait, il pourrait allègrement dépasser les deux millions de francs suisses et sortir d’une famille à qui il appartient depuis au moins 250 ans !

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