Christophe Vachaudez
28 July 2019
En 2011, il a esquissé une démocratisation du régime qui a été saluée même si elle était très mesurée. Le Roi a multiplié les initiatives pour améliorer les conditions de vie des moins nantis, favorisant la construction de logements sociaux, d'hôpitaux et de dispensaires dans les régions plus reculées du pays.
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Les infrastructures routières ne sont pas oubliées tandis que les matières liées à l'enfance, à la culture, à l'environnement et à la santé ont trouvé des avocates en Lala Hasna, Lala Asmaa et Lala Meryem, les soeurs du souverain. Ces dernières ont pris la relève suite à la disparition de la scène publique de l'épouse royale, Lala Salma. Le palais n'a jamais vraiment communiqué sur la rupture mais il semble qu'un divorce ait été prononcé et que la maman de l'héritier du trône, le prince Moulay El Hassan, né en 2003, et de la princesse Khadija, née quant à elle en 2007, vit dans la plus grande discrétion.
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De même, l'état de santé du Roi demeure un sujet tabou bien que le palais ait diffusé des photos rassurantes lors d'une récente opération. Toute nouvelle de nature à déstabiliser le pouvoir est gérée avec beaucoup de retenue afin d'éviter tout dérapage. La situation précaire que traversent les pays voisins justifie pleinement cette prudence. Dans l'exercice de sa fonction, le Roi, défenseur de la foi, peut compter sur l'armée mais aussi sur une grande majorité des Marocains qui soutient son action de façon inconditionnelle.
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Il a d'ailleurs multiplié les visites au sein de la population et n'hésite pas autoriser des selfies aux sujets qui le reconnaissent en vacances ou à l'étranger. Et si le chômage demeure l'un des problèmes importants que le pouvoir en place n'a pas pu réduire, les vingt ans de règne que Mohammed VI vient de fêter sont toutefois considérés comme une période d'avancée positive pour un pays qui s'érige encore comme un rempart contre l'obscurantisme.
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