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Tragédie à la cour de Norvège

News Gotha

Christophe Vachaudez

02 January 2020

© Cour royale de Norvège

Geste prémédité ou coup de folie pour échapper aux démons d'un esprit tourmenté ? Le suicide d'Ari Behn, l'ex-époux de la princesse Martha-Louise de Norvège restera à jamais un mystère.

Même si le couple avait divorcé en 2017, cette soudaine disparition a plongé toute la famille royale dans une profonde affliction. La tragique nouvelle a été divulguée le jour de Noël, en même temps qu'étaient publiés des messages attristés des souverains et des princes héritiers. Ari qui avait fêté ses 47 ans en septembre avait été convié à passer les fêtes au palais, une invitation qui avait enchanté ses trois filles Maud Angelica, Leah Isadora et Emma Tallulah, respectivement âgées de 16, 14 et 11 ans.

Ari Behn et la princesse Martha-Louise de Norvège dans leur jeunesse
© Buu Bassignac/Gamma/Photo News

Né en 1972, Ari Mikael Bjørshol se fait connaître du public norvégien bien avant son mariage puisque les histoires courtes qu'il a publiées ont rencontré un vif succès, s'écoulant à plus de 100.000 exemplaires. Considéré par certains comme un personnage sulfureux, ses fiançailles puis son mariage avec la fille aînée du roi Harald et de la reine Sonja ne fait pas l'unanimité. La Princesse ne pliera pas et imposera son choix. Contre attente, le jeune homme tisse des liens d'amitié et d'estime avec ses beaux-parents et le couple semble vivre en parfaite harmonie pendant quelque temps, s'installant à Islington, dans la banlieue de Londres, à New York, puis à Lommedalen, non loin d'Oslo.

Ari Behn et la princesse Martha-Louise de Norvège le jour de leur mariage
© Alain Benainous/Allpix/Photo News

C'est là qu'il choisira de se donner la mort. Ari écrit des pièces de théâtre, réalise des documentaires pour la télévision. Á partir de 2013, il va s'essayer à la peinture, s'exprimant dans un style découlant du néo-expressionnisme. Ses toiles convainquent la critique et se vendent plusieurs millions de couronnes norvégiennes. Brillant et profondément gentil, Ari souffre pourtant d'un mal-être qui ne le quitte plus. Désemparée, la princesse Martha-Louise tente bien de l'aider mais les mois passent et le couple décide finalement de se séparer. Malgré une vie riche en projets, l'ex-gendre des souverains doit faire face à des problèmes d'alcoolisme, à une dépression devenue chronique et à des troubles mentaux qui nécessitent un suivi.

Ari Behn et la princesse Martha-Louise de Norvège et leurs enfants dans une calèche en hiver
© Eliot Press/Photo News

Cela n'empêchera pas Ari de retrouver une compagne en 2017, une compatriote qui, elle aussi, a rendu hommage à la noblesse de son caractère. Ari laisse un conte pour enfants non publié, dédié à sa fille aînée. Pas toujours tendres avec lui, les Norvégiens ont été choqués et ils furent nombreux à venir déposer des lumignons à la grille du palais royal. La cour a annoncé des funérailles à la cathédrale de Stockholm et a demandé de respecter le chagrin de la Princesse et de ses trois filles. Nul doute que les cours nordiques seront représentées car Ari était très apprécié des familles royales suédoise et danoise.

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Sotheby’s avait déjà proposé une partie de la collection à l’automne passé, voici que la vente de novembre à Genève poursuit la dispersion de cet ensemble exceptionnel issu de la branche cadette de la famille de Wurtemberg. Á cela s’ajoutent des bijoux des maisons de Bade et de Bavière mais aussi un somptueux collier provenant de l’écrin des marquis d’Anglesey. Ce négligé totalisant plus de 300 carats fut porté aux couronnements de Georges VI et d’Élisabeth II et son histoire a de quoi intriguer puisque les glands terminaux proviendraient du fameux collier de la reine, celui que refusa Marie-Antoinette et qui fit pourtant un tel scandale. Á n’en point douter le bijou date du XVIIIe siècle et si certains témoignages corroborent l’association à l’infortunée souveraine, il faut rester prudent. Quoiqu’il en soit, il illustre à merveille l’opulence de la cour du roi Georges III et fait preuve dans son porté d’une modernité étonnante. Flexible à souhait, il pourrait allègrement dépasser les deux millions de francs suisses et sortir d’une famille à qui il appartient depuis au moins 250 ans !

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